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TORONTO – Selon le chapitre ontarien du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario), le gouvernement provincial et la Ville de Toronto doivent collaborer afin de freiner une crise en gestation dans les services de garde.

« Mercredi dernier, nous avons célébré dans les municipalités ontariennes la Journée hommage aux éducatrices et éducateurs en garderie et à la petite enfance, a rappelé Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. Il est temps que la province leur rende hommage aussi en gardant ouvertes les garderies, tel que promis. Nous appuyons la Coalition ontarienne pour de meilleurs services de garde (Ontario Coalition for Better Child Care), qui a demandé à la province de débloquer un fonds d’urgence afin d’empêcher la fermeture de centaines de garderies d’ici à ce que le budget du printemps établisse une solution permanente. »

Hier, à Toronto, des parents et des travailleuses de deux centres de la petite enfance ont organisé à Queen’s Park une activité de sensibilisation à leur fermeture imminente et à la problématique plus globale qui touche les services de garde ontariens. Près de 20 000 enfants torontois attendent une place en garderie, alors que le quart des centres risquent la fermeture en raison d’un manque de main-d’œuvre.

Partout dans la province, des centaines de garderies risquent de fermer d’ici l’an prochain parce qu’elles n’arrivent pas à boucler leur budget. Près d’une centaine de municipalités pourraient se retrouver sans services de garde réglementés.

« Les Ontariens ont besoin d’un réseau public, sans but lucratif et stable de services de garde de qualité, soutient Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. En ce moment, notre province laisse tomber ses enfants, ce qui fait mal aux familles, aux femmes qui souhaitent réintégrer le marché du travail et du coup, à notre économie. »

Le problème est aggravé par la mise en place de la maternelle à plein temps en Ontario. Après avoir présenté ce projet comme une garde intégrée des enfants, du matin au soir, dans un cadre éducatif enrichissant, la province a renié sa promesse. En effet, les écoles dispenseront la maternelle uniquement pendant les heures normales de classe; les parents devront arranger eux-mêmes la garde de leurs enfants avant et après l’école. Les garderies auront de la difficulté à attirer et retenir des éducateurs professionnels dûment formés dans les postes à temps partiel et à quarts fractionnés qui resteront.

« Nous nous inquiétons de voir nos enfants poussés entre les mains de garderies non réglementées, sans permis et potentiellement dangereuses, après que de grands centres de la petite enfance comme Progress Child Care à Scarborough aient été contraints de fermer leurs portes, a déclaré M. Hahn. Un fort réseau public de garderies sans but lucratif, professionnelles et stables permet aux parents d’aller au travail sans s’inquiéter du sort de leurs enfants. Les éducatrices et éducateurs en garderie et à la petite enfance qui travaillent dans ces centres sont l’épine dorsale d’une économie forte. Ils méritent plus que notre reconnaissance : ils méritent notre appui. »

Le SCFP-Ontario invite la ville et la province à collaborer afin de stabiliser et de renforcer les garderies municipales.

Pour en savoir plus, contactez :

Craig Saunders, Communications du SCFP : 416-576-7316