Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Dexia, la banque européenne malmenée, finance des PPP (l’autoroute Windsor-Essex et des hôpitaux) à Toronto et Halton.

TORONTO – La banque belge Dexia, durement touchée par la crise du financement et son exposition aux prêts à la zone euro, participe au financement à long terme de l’autoroute Windsor-Essex et de trois hôpitaux PPP ontariens. Les gouvernements de la Belgique et de la France ont décidé, le weekend dernier, de démanteler cette banque et d’en nationaliser certains secteurs.

Vendredi, l’agence Standard & Poor’s rabaissait la cote de crédit de Dexia à « A-/A-2 », en raison de ses difficultés d’accès aux liquidités et de son manque de garanties.

« Ce rabaissement entraînera une hausse des coûts d’emprunt pour ces projets, soutient Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP). Le gouvernement ontarien doit faire la lumière sur ce que le sort de Dexia signifie pour l’autoroute Windsor-Essex, les hôpitaux en PPP et le trésor provincial. »

Plusieurs des banques participant aux projets PPP de l’Ontario sont européennes. « Si la crise économique dans la zone euro s’aggrave, certaines de ces banques pourraient tomber, affirme M. Hurley. Nous craignons que la province soit contrainte de garantir tous les coûts de financement, alors que, selon les engagements du gouvernement, c’est le secteur privé qui doit assumer tous les risques. »

Au Royaume-Uni, dans un rapport récent du comité sur le trésor de la Chambre des communes, on apprenait que les PPP, comme approche de financement des infrastructures publiques, s’avèrent « extrêmement inefficaces ». Selon ce rapport, le coût d’emprunt d’un projet en PPP typique représente le double de ce qui en coûterait au gouvernement pour financer lui-même le projet.

« Le gouvernement libéral de l’Ontario a plusieurs projets PPP sur la table, rappelle M. Hurley. Il est temps de mettre fin à cette approche de renouvellement des infrastructures. Nous n’en avons pas les moyens, et nos petits-enfants, qui resteront coincés avec ces coûts supplémentaires, ne l’auront pas non plus. »

  

Pour en savoir plus :

Michael Hurley
Président du CSHO
 416-884-0770

Stella Yeadon
Communications du SCFP
 416-559-9300