Les ambulanciers paramédicaux de l’Ontario sont des professionnels dont le mandat est de sauver des vies. Aujourd’hui, lors d’une manifestation organisée à l’entrée de l’urgence de l’Hôpital général de Toronto, les ambulanciers paramédicaux ont demandé aux partis politiques qui souhaitent se faire élire en octobre prochain d’accorder une plus grande attention à certains problèmes clés qui menacent les services médicaux d’urgence (SMU) : trop peu d’ambulanciers paramédicaux et d’ambulances, trop peu de lits d’hôpitaux et trop de recours à du personnel non formé.
Le volume d’appels ne cesse d’augmenter à l’échelle de la province, pendant que les pénuries d’ambulances et d’ambulanciers paramédicaux imposent de nouveaux stress aux services d’urgence de l’Ontario. Plus de 18 000 lits d’hôpitaux ont été fermés et le taux d’occupation de ceux qui restent est exceptionnellement élevé, ce qui entraîne une surpopulation dans les salles d’urgence de la province. Les plans de financement indiquent que la situation empirera encore après les élections.
« Toute compression future aura des conséquences pour nos soins de santé, incluant les services paramédicaux, qui sont déjà à la limite, a déclaré Sandra Hynds, ambulancière paramédicale de soins avancés de la GRT. Nous invitons les électeurs à y penser sérieusement avant de voter et à demander à leur candidate ou candidat de s’engager à ne pas réduire le financement des services de santé et à n’avoir recours qu’à des ambulanciers paramédicaux complètement compétents pour offrir des services médicaux d’urgence. »
Les ambulanciers paramédicaux suivent une formation rigoureuse pour assurer une intervention rapide, traiter et stabiliser les personnes en crise et les transporter à l’hôpital pour les faire soigner. L’ancien gouvernement conservateur, dont faisait partie l’actuel chef du parti Tim Hudak, avait remplacé des ambulanciers paramédicaux extrêmement compétents par un personnel moins qualifié dans le but de réduire le coût des services d’urgence.
« Nous craignons que ce type d’économie mal avisée ne se produise de nouveau. Au lieu d’embaucher plus d’ambulanciers paramédicaux entièrement compétents, notre nouveau gouvernement pourrait tenter de compter sur des répondeurs moins qualifiés. Le remplacement d’ambulanciers compétents est une mesure de réduction des coûts inefficace, en plus de menacer la qualité de notre système de soins de santé », a déploré Mme Hynds.
La province finance presque tous les frais d’hôpitaux, mais elle ne paie que 50 pour cent des coûts de SMU approuvés. L’autre moitié est assumée par les municipalités. Pour maintenir un niveau de service adéquat, les municipalités doivent augmenter leur financement. Plus tôt cette année, Hamilton a dû accroître son financement de 833 000 dollars pour avoir plus d’ambulances et d’ambulanciers paramédicaux, en réponse aux pénuries chroniques d’ambulances.
« Les soins et la sécurité des Ontariens sont compromis, a averti Sandra Hynds. On retire régulièrement des ambulances de la circulation et il y en a donc moins pour répondre aux appels d’urgence. »
Les retards dans le déchargement des patients demeurent un important défi en matière de sécurité publique pour de nombreuses municipalités de l’Ontario, notamment dans la région du Niagara, où les retards ont augmenté de 68 pour cent au cours des dernières années. À London, les ambulances transportant des patients ont attendu à l’extérieur des salles d’urgence pendant 685 heures en mars dernier. En moyenne, pour chaque heure de ce mois-là, c’est une équipe paramédicale qui n’est pas disponible pour les urgences. « Plus les ambulanciers paramédicaux doivent attendre pour décharger leurs patients, moins ils peuvent répondre aux appels d’urgence dans la communauté », a conclu Mme Hynds.
Les ambulanciers paramédicaux et autres travailleuses et travailleurs des SMU qui sont membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) participent à une conférence de deux jours qui se tient à l’hôtel Hyatt (rue King) à Toronto, les 19 et 20 septembre.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à communiquer avec :
Sandra Hynds
GRT, ambulancière paramédicale des soins avancés; présidente, comité des ambulanciers paramédicaux du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Ontario
905 953-6746
Stella Yeadon
Communications du SCFP
416 559-9300