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Le SCFP demande à ses membres de la région d’Ottawa-Gatineau d’appuyer le dernier tronçon de l’extraordinaire campagne Walk4Justice, une marche de 4 000 kilomètres (de Vancouver à Ottawa) en 91 jours visant à sensibiliser la population au problème des femmes autochtones portées disparues ou assassinées et de demander au gouvernement d’agir.

Nous invitons nos membres à participer aux activités du 19 septembre, la dernière journée de ce périple. Il y aura :

  • une marche jusqu’à la colline parlementaire qui partira du Minwaashin Lodge, au 424, rue Catherine, à 9 h;
  • une manifestation sur la colline Parlementaire à compter de 10 h, avec conférenciers;
  • un festin de financement et une soirée de divertissement au centre Bronson, 211, av. Bronson. Le festin commence à 17 h; il sera suivi de numéros de tambours, de danse, de poésie, de musique folk et même d’humour.


Pour en savoir plus, consultez ce dépliant [en anglais].

L’histoire de Walk4Justice (« la marche pour la justice ») est incroyable. Cet événement fondé par Gladys Radek et Bernie Williams en est à son deuxième périple Vancouver-Ottawa, sans compter trois autres grandes marches entretemps. Walk4Justice demande plus de justice, d’équité et de responsabilisation dans ce dossier. Nous demandons ainsi la mise sur pied d’une commission publique nationale d’enquête sur cette terrible épidémie dans notre pays.

Don Moran, conseiller du SCFP, a rencontré l’aînée Mable Todd, militante chez Walk4Justice, et d’autres partisans de l’organisme près d’Upsala, en Ontario, au jour 53 de leur longue marche. Il l’a accompagnée pendant une partie de son parcours pour discuter de l’importance de ce projet.

« Je trouvais important de me joindre à la marche de Mable et de recueillir son opinion sur ce qui devra se passer pour obtenir réellement justice pour ces femmes enlevées et assassinées, a déclaré M. Moran. Il est troublant de constater que les organismes qui se battent dans ce dossier ont vu leur financement réduit récemment. On dirait que les gouvernements ne prennent pas la question au sérieux. »

Walk4Justice arrive à point nommé, alors que l’ Ending Violence Association of BC (EVA BC) et le West Coast Legal Education and Action Fund (LEAF) ont dû se retirer de l’enquête sur les disparitions de femmes en C.-B., parce que le gouvernement n’offre aucun financement pour les frais juridiques des groupes communautaires.

« En ne finançant pas les frais juridiques des associations d’autochtones, de travailleuses du sexe et de femmes de première ligne, le gouvernement exclut ces groupes de l’enquête, a déclaré la directrice générale d’EVA BC, Tracy Porteus, dans un communiqué de presse. Nous ne participerons pas à une enquête qui n’écoutera pas les voix des personnes les plus près des femmes enlevées et assassinées et de leurs communautés. »

« Il faut absolument entendre ces organismes, soutient le président national du SCFP, Paul Moist. Ils représentent les voix des femmes autochtones enlevées et assassinées. Nous ne laisserons pas le gouvernement Harper les bâillonner sans réagir. »

Selon Sœurs par l’esprit, un organisme dévoué à la sensibilisation et à la recherche sur les taux alarmants de violence faite aux femmes autochtones, plus de 582 femmes autochtones ont été portées disparues ou assassinées au Canada depuis qu’il amasse des données, soit 2005. Ces cas demeurent non résolus. Sœurs par l’esprit a également vu son financement réduit par le fédéral.

« Le SCFP attirera l’attention sur ce dossier important et sur l’importance du travail que font ces organismes de défense », affirme M. Moist.

Ont marché aux côtés de Radek et Williams les aînés Mable Todd et Aleck Clifton, ainsi que d’autres braves marcheurs, comme Sophie Merasty, Robert Banner, Mage Hunchitt, Serina Worm, Brenda Osborne, Gil Osborne, Myrna Abrahams, Cheryl James et Cindy McIvor.

Le SCFP a soutenu Walk4Justice ces dernières années. En 2009, M. Moist, ainsi que des membres du Conseil national des Autochtones et du Comité arc-en-ciel se sont joints à l’Assemblée des Premières Nations et à l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) lors d’une manifestation sur la colline parlementaire pour exiger du gouvernement fédéral qu’il agisse.

Plus récemment, le SCFP a reçu des représentantes de Sœurs par l’esprit lors d’une présentation spéciale tenue le 6 décembre, soit la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Aussi, des membres du SCFP se sont mêlés à plus d’un millier de membres de l’AFAC et de participants au congrès Mondes des femmes 2011, le temps d’une manifestation sur la colline parlementaire en juillet.