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Kingston, ON – La direction de l’université Queen’s a mis la table pour un lock-out ou une grève qui toucherait, dès la fin de juillet, 450 travailleurs de première ligne représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique. Elle a demandé au ministère du Travail de lancer un décompte de 17 jours vers une situation de grève ou de lock-out légal. Selon le SCFP, ce geste de provocation met en péril le processus de négociation et risque encore plus de perturber les services aux étudiants et sur le campus.

« La direction de l’université semble déterminée à mettre ses propres employés en lock-out, estime Donna Carlaw, conseillère nationale du SCFP, au nom des syndiqués du SCFP à l’emploi de l’université Queen’s. Manifestement, cette administration compte forcer les travailleurs à accepter des modifications à leur régime de retraite, quitte à les lockouter en août. »

« Cet employeur n’a pas l’intention de négocier, soutient Mme Carlaw. Il souhaite plutôt provoquer une confrontation avec ses employés syndiqués. Le SCFP avait demandé l’aide d’un conciliateur pour faire avancer les négociations, mais l’université s’est arrangée pour obtenir du ministère du Travail un rapport recommandant de ne pas instituer une commission de conciliation. Le lock-out suivra pour les travailleurs de première ligne. »

« Quel que soit votre plan de match, lance-t-elle à la haute direction de l’établissement, vous devriez avoir honte de l’exécuter sur le dos des travailleurs qui ont contribué à bâtir la renommée mondiale de l’université Queen’s. »

L’administration tente de faire passer des changements drastiques au régime de retraite, soit une hausse des cotisations des employés et une réduction de leurs prestations futures. Elle prétend aussi qu’un rapport actuariel prévu pour le 31 août 2011 devra refléter les modifications prévues pour la prochaine année afin de couvrir les prestations futures du régime. Pourtant, la prochaine évaluation actuarielle du régime de retraite de Queen’s est prévue uniquement pour la fin de mai 2012, « ce qui nous laisse tout le temps nécessaire pour débattre adéquatement et équitablement, à la table de négociation, des points touchant le régime de retraite », explique Mme Carlaw.

« La situation est limpide, reprend-elle : l’échéance réelle n’est pas maintenant, mais dans dix mois, et nous aurons encore huit ans pour apporter les modifications nécessaires pour assurer la solvabilité du régime. Les parties ont amplement le temps de négocier, dans le respect et le souci d’équité. D’ailleurs, le syndicat est prêt à apporter des solutions à la table. En forçant inutilement une échéance, la direction prive les représentants de ses employés du temps dont ils ont besoin pour étudier une information riche et fournie, ce qui a pour effet d’empêcher toute discussion sérieuse. »

« L’université Queen’s, une institution d’enseignement supérieur qui forme nos prochains leaders, devrait, renchérit Mme Carlaw, connaître le protocole d’usage en matière de négociation et de relations du travail, et faire à tout le moins preuve de décence dans ses échanges avec ses propres employés. »

Le SCFP représente les employés des métiers de l’université Queen’s, le personnel d’entretien, de garde, des résidences et des installations sportives et récréatives (SCFP section locale 229), les techniciens affectés aux laboratoires d’enseignement et de recherche (SCFP section locale 254), ainsi que les techniciens en documentation (SCFP section locale 1302). Leur contrat de travail est échu depuis le 30 juin 2010. 

Pour en savoir plus, veuillez contacter :

Donna Carlaw, conseillère nationale du SCFP, 613-542-2069, (cell.) 613-453-2597

James Chai, Communications du SCFP, 416-292-3999