Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.


OTTAWA - Le message du budget fédéral 2011 représenté aujourd’hui : travailleurs, arrangez-vous. Dans leur premier budget à titre de gouvernement majoritaire, les Conservateurs de Harper ont montré à nouveau qu’ils aideraient leurs argentiers de Bay Street à coups de réductions irresponsables à l’impôt des sociétés.

« Des dizaines de milliers de Canadiens sont sans emploi, rappelle Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP); de nombreuses collectivités peinent à se remettre de la crise économique mondiale. Pourtant, le gouvernement dirige toute l’aide vers les banques et les pétrolières. Ces réductions additionnelles de l’impôt des sociétés n’encouragent pas la croissance économique dont nos travailleurs et nos collectivités ont besoin. »

Dans l’exercice financier 2011, le fédéral se prive d’au moins 4 milliards de dollars en revenus provenant de l’impôt des sociétés. Et, en échange, les preuves d’une croissance substantielle de l’emploi se font rares. L’économie profiterait beaucoup plus d’un investissement plus grand dans les infrastructures décrépites des municipalités canadiennes.

« La population appuie largement une aide fédérale plus importante aux municipalités canadiennes pour qu’elles s’attaquent au déficit infrastructurel de 125 milliards de dollars, soutient M. Moist en s’appuyant sur un récent sondage Environics-SCFP selon lequel neuf Canadiens sur dix soutiennent une hausse du financement fédéral aux infrastructures municipales. »

« Oui, le fédéral finance un peu les infrastructures à partir de la taxe sur l’essence, mais il pourrait faire davantage, poursuit M. Moist. Et ces investissements, avec lesquels la population est d’accord, créent réellement des emplois. »

M. Moist s’inquiète aussi de l’absence d’une révision des dépenses en santé. La négociation de nouvelles ententes sur les paiements de transfert en santé avec les provinces et les territoires comptait parmi les grands enjeux de la dernière élection. Pourtant, le budget ne mentionne aucun plan à long terme pour renforcer le réseau public de la santé.

« Les Conservateurs de Harper prétendent s’engager envers la santé, mais ils demeurent bien vagues quant à la portée concrète de leurs plans pour les Canadiens. Pour renforcer les soins de santé dont nous dépendons nécessite de la vision et du leadership, deux qualités absentes de ce budget. »

Le SCFP s’inquiète aussi du refus des Conservateurs de Harper à se pencher sur la question de la sécurité des régimes de retraite. Malgré la réintroduction d’améliorations au supplément de revenu garanti (SRG) pour les aînés les plus pauvres, aucune mesure concrète ne vise à étendre les régimes publics. C’est dire que plus 11 millions de Canadiens sans régime de retraite au travail demeureront sans revenu décent à la retraite.

« La population appuie massivement une amélioration du Régime de pensions du Canada et du Régime de retraite du Québec, affirme M. Moist. Plus les Conservateurs de Harper tarderont à s’attaquer à cette question, plus la crise d’insécurité du revenu à la retraite s’aggravera. »


Pour en savoir plus :

Greg Taylor
Relations de presse du SCFP
(613) 818-0067    
gtaylor@cupe.ca