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Un accord négocié en secret qui sera néfaste pour le Québec et le Canada. Voilà résumé en une phrase ce que les orateurs invités sont venus dire à la foule réunie au centre-ville de Montréal, mardi soir. Cette assemblée publique d’information était la première d’une série. D’autres réunions semblables se tiendront dans plusieurs grandes villes canadiennes.

Prenant tour à tour la parole, Claude Généreux, Maude Barlow et Claude Vaillancourt ont disséqué l’Accord économique et commercial global (AÉCG). Selon eux, s’il devait être ratifié, l’Accord:

• menacera notre démocratie en accordant la priorité aux droits des entreprises;

• favorisera la privatisation des services d’eaux potables et usées du Canada;

• menacera la création d’emplois et les politiques d’achat local;

• fera grimper en flèche les coûts des médicaments d’ordonnance, d’au moins 2,8 milliards de dollars par année (800 millions pour le Québec);

• donnera le droit aux grandes entreprises de contester les règlements relatifs à l’environnement.

Rappelons que les négociations sur l’AÉCG entre le Canada et l’Union européenne ont commencé en 2009. On prévoit qu’elles se termineront d’ici la fin 2011. Un chapitre entier de l’entente pourrait être consacré aux marchés publics. D’après le Syndicat canadien de la fonction publique, la Coalition Eau Secours!, le Conseil des Canadiens et d’autres groupes, l’inclusion des marchés publics dans l’AÉCG est une menace aux services publics des eaux et ceci aura des conséquences néfastes sur la qualité et les coûts des services.

D’entrée de jeu, Claude Généreux du SCFP a expliqué que l’AÉCG vise à ouvrir le marché de nos services publics aux grandes entreprises étrangères. «Mais ce sera un marché de dupes», a-t-il prévenu, ajoutant que les Québécois et les Canadiens n’auront rien à y gagner. «Des monopoles publics comme Hydro-Québec ou la SAQ seront considérés par les étrangers comme de la concurrence déloyale», a indiqué le numéro deux du SCFP. Mais, vous verrez, on ne trouvera rien à redire sur les monopoles privés.»

Maude Barlow du Conseil des Canadiens a entre autres évoqué l’aventure d’AbitibiBowater à Terre-Neuve, compagnie qui avait obtenu le soutien de fonds publics. «Le gouvernement Harper leur a versé 130 millions en plus», a-t-elle rappelé. Elle prévoit que ce genre de situation où les contribuables sont les dindons de la farce se reproduira si jamais l’AÉCG devait être conclu.

Claude Vaillancourt a, pour sa part, insisté sur la perte de pouvoir de nos gouvernements si cet Accord devait voir le jour. Il a lancé un appel à la mobilisation. «Nous avons un pouvoir réel. Cet accord ce n’est pas une fatalité. C’est important de nous mobiliser et de transmettre le plus d’informations possible à nos proches et surtout de demander la transparence sur ces négociations.»

Un petit cours 101 sur l’AÉCG?
On trouvera un excellent dossier sur l’AÉCG sur le site de la Coalition EauSecours!