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La Colombienne Berenice Celeyta, militante des droits de la personne et anthropologue judiciaire, souhaite que le gouvernement colombien du président Santos reconnaisse qu’un conflit armé perdure dans ce pays.

Les gouvernements canadien et colombien soutiennent que la Colombie vit une période post-conflit, après une violente guerre civile de plusieurs années pendant laquelle les paramilitaires du gouvernement ont enlevé, tué ou blessé des milliers de dirigeants syndicaux et militants sociaux. Mme Celeyta a déclaré à un groupe de 50 personnes au bureau national du SCFP, que depuis août 2010, sous le gouvernement Santos fraîchement élu, on dénombre plus de 2000 assassinats.

La propriété terrienne représente l’un des enjeux clés du conflit qui se poursuit. Des multinationales convoitent le potentiel minier des terres et, conséquemment, on déracine des Autochtones. On évalue le nombre de Colombiens ainsi déplacés à 4,5 millions.

« Nous sommes persuadés, a dit Mme Celeyta, que la paix doit s’accompagner de la santé, de l’éducation, du logement et de services publics. Pourtant, le gouvernement colombien signe des accords de libre-échange qui bafoueront ces droits. Il soutient que la Colombie est la plus vieille démocratie d’Amérique latine, mais cette démocratie a tué plus de gens que les dictatures du Chili ou de l’Argentine. »

Dans son action en Colombie, le SCFP s’allie à NOMADESC, l’association pour la recherche et l’action sociales. NOMADESC se fonde sur trois piliers : l’éducation, la recherche et la communication. Paul Moist, président national du SCFP, a promis le soutien continu de son syndicat à cette association et ses efforts importants en matière de droits du travail et de la personne.