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Paul Moist, président national du SCFP, s’oppose à l’action américaine de retirer le droit à la libre négociation collective des employés publics du Wisconsin.

Ce qui suit est une lettre de Paul Moist a envoyé au gouverneur du Wisconsin, Scott Walker, le 16 février 2011.

  

Monsieur Walker,

Au nom des plus de 600 000 membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), nous vous écrivons pour vous faire part de notre totale opposition au retrait, par votre gouvernement, du droit à la libre négociation collective des employés publics du Wisconsin. 

Les États-Unis ont signé de nombreuses conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui affirment le droit des travailleurs à adhérer à un syndicat et à entreprendre librement des négociations collectives comme mécanisme approprié pour déterminer les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail.  Il est tout simplement inacceptable et complètement injustifié d’invoquer la récession actuelle et d’utiliser votre majorité à l’Assemblée et au Sénat du Wisconsin pour retirer des droits fondamentaux à des employés publics dévoués.  Nous vous invitons à renoncer à cette confrontation avec vos employés et à votre projet de loi draconien.

Compte tenu de la situation économique très difficile aux États-Unis et du chômage beaucoup trop élevé, il faut absolument maintenir de bons services publics, en particulier pour les familles dans le besoin.  Dans un contexte économique aussi dur, les employés publics sont plus que prêts à faire preuve de créativité dans les négociations et à collaborer avec les employeurs pour trouver des moyens d’appuyer les services publics tout en veillant à ce que les personnes qui fournissent ces services soient traitées avec respect.  En vous attaquant à votre propre main-d’œuvre sous prétexte d’instaurer des mesures d’austérité financière, vous nuisez à la fois aux employés publics et à l’ensemble de la collectivité, ce qui n’est justifié dans aucun des deux cas.

Lorsque tant de personnes luttent partout dans le monde pour protéger des droits et des valeurs qui nous sont si chères, il est particulièrement consternant que vous envisagiez de telles mesures.  Les situations difficiles exigent du leadership, et le leadership est basé sur le respect et sur la volonté de rechercher des solutions qui profitent à tous les citoyens.  Nous vous prions instamment de reconsidérer la voie que vous vous apprêtez à emprunter.

Veuillez agréer, Monsieur Walker, l’assurance de ma considération distinguée.
  

Le président national,
PAUL MOIST