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La semaine dernière, l’Institut économique de Montréal a recyclé un communiqué de presse en lettre ouverte. Celle-ci a été publiée dans les pages de La Presse le 2 janvier. Excédé par la vision biaisée et tronquée de l’IEDM, le SCFP a décidé à son tour de prendre sa plume et de répondre aux inexactitudes de Michel Kelly-Gagnon dans un texte signé par Serge Morin, directeur-adjoint du SCFP au Québec. Cela nous permet de présenter les choses dans leur véritable contexte tout en dévoilant des pans de la réalité qui ne correspondent aux souhaits des séides de la droite. La réplique du SCFP est parue le 4 janvier dans La Presse.

Les extraits suivants sont tirés de la réponse écrite par Serge Morin, directeur-adjoint du SCFP au Québec.
  

L’institut économique de Montréal persiste et… s’enlise. Après avoir dénoncé de façon maladroite les règles d’adhésion obligatoire et la formule Rand, voilà que le PDG de l’IEDM, Michel Kelly-Gagnon, revient à la charge. Il continue d’affirmer que les règles québécoises sur les clauses d’adhésion, négociées entre les parties, et la cotisation obligatoire sont « hors norme ». Voyons cela de plus près.

À propos de la formule Rand, son abandon signifierait l’acceptation du principe du resquilleur (the free rider). Ce type d’individu est celui qui cherche à profiter des avantages disponibles – dans notre cas ceux liés à la convention collective - tout en évitant de contribuer et en laissant les autres payer pour lui. C’est ce que juge Rand a empêché en 1946, en rendant obligatoire la cotisation syndicale à tous ceux qui bénéficient des dispositions du contrat collectif. Un principe qui a été confirmé en 1991 par la Cour suprême du Canada dans de l’arrêt Lavigne.

Le porte-parole de l’IEDM manque de nuance lorsqu’il affirme que dans les 47 pays du Conseil de l’Europe, il est interdit d’adopter des clauses de sécurité syndicale. Les incitatifs sont parfois si puissants que la frontière est ténue. Ainsi, en autres, en Belgique et en Suède, ce sont les syndicats qui gèrent les caisses d’assurance-chômage, même si elles sont financées par des fonds publics. Une bonne raison de devenir membre!