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Les problèmes de l’éducation publique et leurs solutions ont été au cœur d’un forum tenu à Burnaby le 2 février dernier. Kathy Corrigan et Raj Chouhan, députés de Burnaby, faisaient partie des quelque 75 participants au forum.

Co-organisé par la section locale 379 du SCFP et par l’Association des enseignantes et enseignants de Burnaby, le forum présentait notamment un groupe d’experts qui ont offert un aperçu et une analyse solides des tendances en matière de financement et de services dans le secteur de l’éducation. Larry Hayes, président du conseil de l’éducation de Burnaby, a parlé de la situation de Burnaby et d’autres grands districts urbains. Il a souligné que 100 langues sont parlées dans la communauté – dont beaucoup dans les écoles.  Les populations dont l’anglais est la langue seconde, comme les immigrants et les réfugiés, ont des besoins particuliers dans le district.

M. Hayes a fait le point sur les compressions budgétaires et les exercices d’allocation qu’a traversés le conseil pour assurer des programmes et des services adéquats aux élèves. « Le financement que nous recevons maintenant du gouvernement ne suffit absolument pas à répondre aux besoins de base des élèves du district », a-t-il affirmé.

L’exposé présenté par Iglika Ivanova, économiste au bureau de recherche sur l’intérêt public du Centre canadien des politiques alternatives en Colombie-Britannique, a situé le problème du sous-financement de l’éducation dans le contexte de l’inégalité générale en Colombie-Britannique.  Mme Ivanova a souligné qu’une personne sur sept (253 000) en Colombie-Britannique gagne moins de dix dollars l’heure et que les salaires stagnent. En même temps, les baisses d’impôts ont réduit les revenus des gouvernements, limitant ainsi de plus en plus leur capacité à financer des programmes pourtant nécessaires.  Elle a déclaré que le CCPA demande la tenue d’une « Commission sur l’équité fiscale », en précisant qu’il est temps de tenir une conversation entre adultes au sujet des impôts.

« Nous avons besoin de soins de santé, d’éducation, de routes et de transports en commun, a  expliqué Iglika Ivanova.  Nous pouvons choisir de payer collectivement ou essayer de payer nos propres frais, péages et autres services. »

John Malcolmson, conseiller à la recherche du SCFP national, a parlé du manque structurel de financement dans le système d’éducation publique de la Colombie-Britannique. Il a identifié certains éléments clés du manque à gagner, que la BC Association of School Business Officers a estimé à autour de 300 millions de dollars en 2010. Messieurs Malcolmson et Hayes ont ensuite répondu aux questions de l’auditoire sur le manque d’heures pour les aides à l’enseignement, la réduction des postes de gardiennage et l’insuffisance du financement destiné à l’entretien de l’infrastructure.

Glen Hansman, militant de la Fédération des enseignantes et enseignants de la C.-B., a parlé des défis que doivent relever les enseignants, comme la taille des classes, la technologie désuète, la charge de travail et le manque de ressources suffisantes pour l’éducation spéciale. M. Hansman a souligné que le manque de financement est encore plus préoccupant maintenant que le déclin des inscriptions des élèves tire à sa fin.

Terry Allen, président de la section locale 379 du SCFP, était très satisfait du forum.  Pour lui, il est essentiel de situer les problèmes rencontrés par les membres du SCFP, les parents et les enseignants dans un contexte plus large. « Les forums comme celui-ci nous permettent de mieux voir ce qui arrive aux élèves, aux parents, aux membres du personnel et aux enseignants. Notre conseil de l’éducation a fait preuve de créativité pour fournir les meilleurs services possibles, mais nous sommes toutes et tous affectés par le sous-financement », a conclu Terry Allen.