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Dans une lettre adressée au président Santos et au vice-président Garzón, le président national Paul Moist a demandé au gouvernement colombien de protéger les syndicalistes et les militants des droits de la personne qui ont reçu des menaces de mort dans le cadre d’une campagne d’intimidation documentée.


  

Monsieur le Président Santos, Monsieur le Vice-président Garzón,

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente plus de 600 000 femmes et hommes au Canada. Depuis de nombreuses années, nous collaborons avec des syndicalistes et des militants communautaires colombiens qui défendent les droits de la personne et les droits syndicaux dans votre pays.

  

Nous sommes très préoccupés par le fait que, encore une fois, des personnes associées à nos partenaires de longue date, l’Association pour la recherche et l’action sociale (NOMADESC) et le Syndicat des travailleurs d’universités, section de Cali (SINTRAUNICOL), aient fait l’objet de menaces de mort. Ces nouvelles menaces suivent les récentes activités publiques organisées par des groupes de défense des droits de la personne et des syndicats de Cali pour souligner le 10 décembre, Journée des droits de la personne. Les menaces reçues entre le 11 et le 14 décembre, s’inscrivent dans une campagne d’intimidation bien documentée.

Nous sommes très inquiets pour la sécurité des militantes des droits de la personne Martha Giraldo, Cristina Castro, Ayda Quilcué et Berenice Celeyta et d’autres membres de MOVICE-Fundación Comité de Solidaridad con los Presos Políticos-Seccional Valle de Cauca-CSPP, de l’Asociación para la Investigación y Acción Social-NOMADESC, de SINTRAUNICOL Subdirectiva Cali et de Red de Hermandad y Solidaridad con Colombia-Nodo Valle de Cauca.

Ce harcèlement et cette violence nous troublent beaucoup, compte tenu des promesses faites par votre gouvernement et par le gouvernement canadien dans la foulée de la conclusion de l’accord de libre-échange entre nos deux pays. 

En outre, le représentant de votre gouvernement a confirmé directement à des membres du SCFP et à des centaines de délégués présents à la dernière conférence de l’Internationale des services publics tenue à Carthagène que le nouveau gouvernement prendrait les mesures voulues pour faire cesser la violence et mettre fin à l’impunité dont jouissent les auteurs de ces crimes.

Nous demandons à votre gouvernement d’agir immédiatement afin de protéger la vie des personnes menacées et de faire enquête sur ces menaces. Nous demandons que l’État colombien mettre fin à toute tentative d’intimidation des membres des organisations menacées et prenne les mesures nécessaires pour empêcher la commission d’autres violations des droits de la personne dans cette région. Nous exigeons le respect du droit à la vie et des garanties pour celles et ceux qui défendent les droits de la personne.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, l’assurance de ma considération distinguée.

  

Le président national,

  

PAUL MOIST
Syndicat canadien de la fonction publique