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Après le tremblement dévastateur qui a frappé Haïti, le SCFP, de concert avec la communauté syndicale internationale, a immédiatement promis son appui au pays.  Maintenant, une nouvelle tragédie s’annonce : une épidémie de choléra, résultat de l’absence de services publics d’eau potable.  Paul Moist, président national du SCFP, demande au gouvernement Harper d’agir et de respecter les promesses faites à Haïti avant que d’autres vies ne soient perdues.


Monsieur le Premier Ministre,

Le Syndicat canadien de la fonction publique est affilié à l’Internationale des Services Publics (ISP), une fédération syndicale internationale qui représente plus de 20 millions de travailleurs et de travailleuses des services publics dans 150 pays à travers le monde, y compris en Haïti.

Aussitôt après le séisme du 12 janvier, puis à l’occasion de la conférence internationale des donateurs, le gouvernement du Canadaa promis son soutien, par le biais de diverses institutions et agences, ainsi que des aides financières pour contribuer à l›émergence d’un « meilleur Haïti ». A la face du monde, le gouvernement du Canada, au nom de ses citoyens et citoyennes, a solennellement promis de venir en aide aux gens. Nous estimons que cette promesse reflétait notre rôle de citoyens du monde et notre engagement à travailler ensemble, en tant que communauté mondiale, pour bâtir des sociétés solides, durables et justes, dans lesquelles chaque individu puisse vivre décemment.

Aujourd’hui, une autre tragédie vient frapper Haïti : une épidémie de choléra, qui résulte de l’absence d’infrastructures publiques accessibles à tous pour l’eau potable, l’assainissement et les soins de santé de qualité pour tous. Cette situation nous affecte tous, mais nos camarades haïtiens le paient de nouveau de leur vie. Et ce prix est inacceptable.

Les soins de santé de qualité, l’eau potable et les systèmes d’assainissement efficaces sont des droits humains. Il en va de la vie et des ressources des Haïtiens.

Les promesses du Canada faites à Haïti n’ont pas été tenues. Nos membres et nos familles sont en colère. Nous ressentons un profond malaise en constatant que les engagements pris en notre nom n’ont pas été respectés.

Nous, membres du SCFP,ainsi que nos collègues et partenaires de l’Internationale des services publics et d’autres organisations syndicales internationales, resterons vigilants et continuerons de rendre compte des réponses des gouvernements et des institutions à travers le monde. Nous continuerons de diffuser des rapports sur les actions menées par nos gouvernements.

Nous aimerions savoir ce que va faire notre gouvernement ? Quand le Canada tiendra-t-il sa promesse de soutenir Haïti financièrement, ou de quelque manière que ce soit ?

Dans l’attente de votre réponse soulignant les actions qui seront prises conformément à vos promesses.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de ma considération distinguée.

  

Le président national,

  

PAUL MOIST
Syndicat canadien de la fonction publique