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« La conférence de Cancun a fait quelques pas dans la bonne direction, mais le vrai travail commence aujourd’hui », souligne Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du SCFP.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est heureux de voir que la Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique n’a pas été un échec. « Pendant une bonne période de temps, il y avait des craintes sérieuses que l’ensemble du processus multilatéral s’effondre ; cela aurait été catastrophique pour la planète. La Conférence de Cancun a pris quelques pas dans la bonne direction, notamment avec la question du financement d’initiatives vertes dans le sud, et aussi la question de la reforestation. Maintenant, le processus est de nouveau sur les rails et la bonne foi semble être de retour. Mais il reste tellement à faire ».

Le SCFP dit que, maintenant, beaucoup de travail préparatoire doit être fait avant la prochaine Conférence sur les changements climatiques. Les gouvernements, les syndicats et la société civile doivent commencer à travailler aujourd’hui pour que l’an prochain, en Afrique du Sud, une entente globale et contraignante soit adoptée.

En même temps, le SCFP reconnait qu’une entente internationale est seulement une partie de la solution. Le vrai travail doit se faire au pays. Les émissions canadiennes de GES sont maintenant 24 pour cent plus élevée qu’en 1990, alors que l’objectif officiel était de les réduire de 6 pour cent. Seulement deux provinces ont effectivement réduit leurs émissions par rapport à 1990, et c’est le Québec et l’Île-du-Prince-Édouard ; et la réduction n’a été que de 1 pour cent.

« Nous avons besoin d’une entente internationale ; mais ce n’est pas suffisant en soi. Nous aurons besoin d’actions très vigoureuses et d’investissements importants de notre propre gouvernement. Le SCFP va faire activement campagne pour que le gouvernement fédéral respecte sa signature, et en fasse plus, beaucoup plus. »

Le SCFP est également heureux que l’entente de Cancun mentionne le besoin d’une « juste transition et des emplois décents ». Ceci est précisé dans le document « La vision commune pour une coopération à long terme ». La délégation syndicale internationale présente à Cancun a mis considérablement de pression pour que ceci se retrouve dans les textes finaux.

« Pour s’attaquer aux changements climatiques, nous avons besoin d’aller vers une nouvelle économie plus verte. Cela veut dire des modes de production énergétique alternatifs et verts.  Cela veut dire des changements importants dans nos collectivités et dans leurs infrastructures. Cela veut dire repenser notre système de transport. Cela veut dire changer nos méthodes de production et nos modes de consommation.  Mais nous devons nous assurer que les travailleurs ne paient pas le prix de ces transformations, et que des emplois verts et décents soient créés.  C’est de tout cela dont il est question quand on parle de « juste transition ». C’est une priorité pour le SCFP et pour nos alliés dans le monde syndical », conclut Généreux.