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Le Conseil canadien pour les partenariats public-privé (CCPPP) a mis fin à sa conférence annuelle qui avait lieu à Toronto les 22 et 23 novembre en se félicitant abondamment des succès des PPP.

Le thème de la conférence était « Passer à la vitesse supérieure » manifestant ainsi une intention claire de profiter de la crise économique mondiale et de la pression accrue qui en a découlé sur tous les niveaux de gouvernement pour augmenter le nombre de partenariats public-privé et du même coup balayer du revers de la main les inquiétudes exprimées par de nombreuses collectivités canadiennes à propos des PPP.

Les dirigeants du CCPPP ont rapporté que 73 projets ont été déposés au cours de la plus récente ronde de demandes de financement, des projets touchant les communautés des Premières Nations, l’hydro-électricité, les transports rapides et un marché encore vierge du côté des municipalités, notamment dans le domaine de l’eau et des eaux usées.

Des prix ont été présentés à différentes personnes pour leur rôle dans le financement et l’infrastructure de projets en PPP. À souligner, le Prix du Champion de 2010 a été attribué à Larry Blain, président de Partnerships British Columbia (Partenariats Colombie-Britannique). M. Blain, qui a été la force motrice de la privatisation en Colombie-Britannique, gagne un salaire annuel de 503,424 $ (2007-2008). C’est sa récompense pour un travail consistant à vendre les actifs et services publics de la Colombie-Britannique.

Le CCPPP a aussi rendu public les résultats d’un sondage d’opinions  affirmant que deux tiers des Canadiens sont en faveur du recours aux partenariats public-privé pour la réalisation des travaux d’infrastructure et la prestation de certains services publics. Il suffit de lire la question pour comprendre le résultat.

Le sondage demandait : « Si votre accès aux services demeurait inchangé, si la qualité des services demeurait la même ou était améliorée et si les coûts n’étaient pas supérieurs aux coûts des services assurés par le gouvernement,  seriez-vous en accord ou en désaccord avec une participation du secteur privé ? »

Le SCFP affirme depuis longtemps que la qualité et le coût des services sont les deux principales raisons pour lesquelles les PPP ne fonctionnent pas. La façon dont la question est formulée dans le sondage du CCPPP fait en sorte d’escamoter toutes les raisons valables de s’inquiéter pour solliciter ensuite notre appui. C’est comme demander si vous aviez la certitude de ne jamais être impliqué dans un accident de la circulation, auriez-vous toujours besoin d’une assurance ?

Parmi les autres sujets abordés à cette conférence, mentionnons des discussions sur les PPP et les communautés autochtones, l’infrastructure énergétique, les services d’eau et d’eaux usées et un aperçu des projets pour l’ensemble du Canada.