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Consœurs et confrères,

Une autre année qui s’achève et nous continuons à marquer la Journée mondiale du sida. Le VIH et le SIDA sont toujours à l’état d’épidémie planétaire. Cette situation est d’autant plus désolante que le VIH et le SIDA peuvent être éradiqués. Les Nations Unies estiment que 33,4 millions de personnes vivent avec le VIH, et ces chiffres sont en progression dans presque chaque région. À l’échelle planétaire, les femmes représentent environ 50 pour cent des personnes atteintes du SIDA. En 2008, dans le monde, 430 000 enfants sont nés séropositifs, ce qui porte à 2,1 millions le nombre total d’enfants de moins de 15 ans qui vivent avec le VIH. Pour deux personnes qui entreprennent un traitement contre le VIH, cinq autres contractent le virus. Les maladies reliées au SIDA demeurent la première cause de décès dans le monde.

Le Canada n’est pas à l’abri de cette maladie. De 2005 à 2008, le taux estimé d’infections a grimpé de 57 000 à 65 000 (une hausse de 14 pour cent). En 2008, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes constituaient toujours la plus grande proportion (44 pour cent) des nouvelles infections. Le taux d’infection augmente constamment chez les utilisateurs de drogues injectables. Et les Autochtones continuent à être surreprésentés : en 2008, ils comptaient pour 12,5 pour cent de toutes les nouvelles infections, par rapport à 10,5 pour cent en 2005.

Au SCFP, nous devons faire plus pour que les personnes atteintes du VIH – et tous ceux qui s’en occupent – puissent bénéficier d’un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien. Partout sur la planète, des millions de personnes atteintes du VIH-SIDA n’ont ni système public de soins de santé, ni médicaments, ni assurance-médicaments, ni services communautaires adéquats. Au Canada, les personnes aux prises avec des obstacles additionnels, comme la dépendance aux drogues, la maladie mentale, une éducation insuffisante ou des conditions de logement instables, doivent avoir un meilleur accès au traitement. Les Autochtones, dont le taux d’infection au VIH-SIDA augmente de façon disproportionnée comparativement aux autres groupes, sont particulièrement touchés.

Au Canada comme ailleurs dans le monde, l’accès universel à la prévention, aux soins et au soutien n’occupe pas un niveau très élevé dans la liste des priorités. Les gouvernements ont distribué généreusement les beaux discours et les promesses, mais ont failli à leur engagement sur l’accès universel en 2010. Le Canada a en fait été montré du doigt pour sa contribution financière, dérisoire compte tenu de sa richesse.

La discrimination, et même parfois la criminalisation persistent envers les personnes atteintes du VIH-SIDA. Pour ces personnes, les tests de dépistage et la confidentialité, entre autres, soulèvent de sérieuses préoccupations en matière de droits fondamentaux. Il y a de quoi s’inquiéter quand on constate que beaucoup d’entre elles se voient refuser un logement, un emploi ou même des soins (par des professionnels de la santé); les compagnies d’assurance les abandonnent à leur sort, des pays étrangers leur ferment leurs frontières. Le Canada, par ses lois et ses politiques, est un exemple éloquent parmi les nations qui aggravent la situation. Le gouvernement Harper a contribué à la propagation du virus au Canada par sa guerre moralisatrice contre la drogue qui criminalise les toxicomanes et par son opposition aux sites d’injection supervisée. Ces mesures vont à l’encontre de l’évidence, de plus en plus indiscutable et documentée, de l’efficacité des méthodes de réduction des dommages pour diminuer le taux de transmission des infections au VIH-SIDA.

Il est clair qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir et nous profitons de la Journée mondiale du SIDA pour inviter tous les membres du SCFP à s’engager à prendre part à des moyens d’action, non seulement le 1 décembre mais aussi tous les autres jours.

Prenez contact avec vos organisations locales de lutte au SIDA, portez le ruban rouge, participez à des marches, des vigiles et des manifestations. Et poursuivez la lutte en appuyant la campagne du Congrès du travail du Canada (CTC) contre le SIDA. Engagez-vous dans l’action politique en vous alliant à d’autres groupes. Essayez d’explorer les interactions entre le VIH-SIDA et les enjeux comme la violence et la discrimination envers les femmes, la santé des Autochtones, l’homophobie et les injustices sociales et économiques. Songez à ce que vous, votre section locale et votre division pourriez offrir de plus constructif et pertinent : ressources, financement, édification des capacités.

Vérifiez, à l’aide de la trousse « Négocier l’égalité », que les clauses contenues dans votre convention collective protègent les personnes atteintes du VIH-SIDA contre la discrimination.

Faites part à l’ensemble du SCFP des activités auxquelles vous ou votre section locale participerez la journée du 1 décembre en envoyant un courriel à egalite@scfp.ca.

Nous vous prions d’accepter nos salutations solidaires.
  

Le président national,
PAUL MOIST

Le secrétaire-trésorier national,
CLAUDE GÉNÉREUX


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