Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.


La lettre qui suit a été écrite par Paul Moist, président national du SCFP au Premier ministre Stephen Harper, afin d’exiger que le gouvernement israélien prenne les mesures nécessaires afin d’assurer la libération immédiate de Abdallah Abu Rahma.

  

Le 14 septembre 2010


Monsieur le Premier Ministre,

Pendant que tous les yeux sont tournés vers les pourparlers de paix entre les dirigeants israéliens et palestiniens entrepris avec la médiation des États-Unis, nous aimerions attirer votre attention sur un autre exemple des conséquences dramatiques de l’occupation de la Cisjordanie pour les droits et libertés du peuple palestinien.

Le 24 août 2010, un tribunal militaire israélien a condamné Abdallah Abu Rahmah, leader du « Comité populaire contre le mur » à Bil’in, pour avoir organisé une « manifestation illégale contre le mur de séparation israélien dans le village cisjordanien de Bil’in et pour “incitation” ».  Pour l’armée israélienne, l’incitation est une « tentative pour influencer l’opinion publique dans la région (territoires palestiniens occupés) d’une manière qui pourrait nuire à la paix publique ».

Abdallah Abu Rahmah, détenu depuis le 10 décembre 2009, pourrait être condamné à 10 années de prison.

Le Syndicat canadien de la fonction publique demande au gouvernement canadien d’exiger immédiatement du gouvernement israélien qu’il libère Abdallah, qui a courageusement exercé son droit démocratique à la manifestation non violente contre le mur de séparation israélien.

Ce qui est ironique dans l’arrestation d’Abdallah, c’est qu’il a été trouvé coupable d’avoir organisé des manifestations « illégales » contre un mur qui a lui-même été jugé illégal par la Cour internationale de Justice, la plus haute cour du monde, en 2004.  La Cour a aussi jugé illégale la colonie juive de Mod’in Ilit sur le territoire municipal de Bil’in.

Le village de Bil’in et ses 1 800 résidents organisent des manifestations non violentes contre le mur et la colonie illégale depuis plus de six ans.  Ils ont subi l’assaut des canons à eau, des balles de métal recouvertes de caoutchouc, des gaz lacrymogènes et de vraies balles des Israéliens.  Soixante-quinze résidents ont été arrêtés et, maintenant, leur leader est emprisonné.

Amnistie internationale signale que deux autres activistes reconnus qui militent contre le mur, Mohammed Othman et Jamal Juma, ont été arrêtés l’an dernier après s’être légitimement exprimés contre la construction du mur.  Ils ont été relâchés sans accusation en janvier 2010 grâce aux appels internationaux exigeant la fin de leur détention.  Nous attendons la même chose pour Abdallah Abu Rahmah.

Le SCFP se joint aux citoyens canadiens dans leur appui au respect du droit international et à la mise en œuvre d’une solution bi-étatique pacifique au conflit israélo-palestinien.  Nous appuyons donc les manifestations pacifiques de Bil’in et demandons au gouvernement canadien de faire pression sur le gouvernement israélien pour que soit libéré Abdallah Abu Rahmah.|

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de ma considération distinguée.


Le président national,

Paul Moist
Syndicat canadien de la fonction publique