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Déclaration de Paul Moist sur le décès de notre camarade Shirley Carr :

Avec le décès de notre camarade Shirley Carr, les travailleurs et travailleuses ont perdu une véritable amie. Le travail de cette militante de longue date et dirigeante syndicale laisse un héritage de force et de fierté au mouvement syndical canadien. Shirley est décédée le jeudi 24 juin 2010, à l›âge de 81 ans, à Niagara Falls, en Ontario.
 
Ancienne présidente du Congrès du travail du Canada (CTC), Shirley a été la première femme au monde à être élue à la tête d’une organisation nationale du travail. Avant d’assurer la présidence de cet organisme, elle en a été la vice-présidente exécutive de 1974 à 1992. 
 
Shirley a fait ses débuts de militante et chef syndical au SCFP. Au début des années 1960, elle a occupé plusieurs postes de direction au SCFP, section locale 133. En 1970, elle a dirigé la constitution d’une section locale représentant les employés de la municipalité régionale de Niagara; elle en fut la présidente jusqu’en 1974. Dès 1967, elle s’impliquait dans le comité de direction de la division ontarienne du SCFP, ainsi qu›à l›échelon national, où elle fut d’abord élue vice-présidente régionale, puis générale du syndicat.
 
En plus d’avoir été la première femme à présider le CTC, Shirley a été la première candidate provenant du secteur public à occuper ce poste. En conséquence, elle a accru l’adhésion et la participation de ces deux groupes au sein du mouvement syndical canadien. 
 
Par son leadership, Shirley a facilité d’importantes relations politiques, tant au Canada qu›à l›étranger. Elle a resserré les liens avec le Nouveau Parti démocratique pour donner au mouvement syndical une voix plus forte en politique. 
 
Sur la scène internationale, elle a collaboré avec l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour s’opposer à l’apartheid et s’est battue sans relâche pour améliorer les droits et l›égalité d’autrui. 
 
Shirley est diplômée du Stamford Collegiate Vocational Institute de Niagara Falls, en Ontario. Elle a aussi reçu sept doctorats honorifiques pour son travail, des universités McMaster, Western Ontario, Victoria, Brock, Acadia, York et Northern British Columbia. De plus, en reconnaissance de son travail remarquable dans le mouvement syndical canadien et international, l’université Ryerson lui a accordé le titre de « fellow ».
 
J’ai bien connu Shirley dans mes premières années au SCFP et à travers mes charges de président du Conseil du travail et de directeur de la Fédération du travail. Pour tous les travailleurs, elle était une battante et une source d’inspiration. Elle nous manquera grandement.