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C’était il y a 100 ans, à l’assemblée de l’Internationale socialiste tenue à Copenhague en 1910, que les délégués acceptaient à l’unanimité de créer une Journée des femmes pour rendre hommage au mouvement des femmes et exiger pour elles le droit de vote universel. Depuis, on célèbre la Journée internationale des femmes le 8 mars, en reconnaissance des luttes et des réalisations des femmes de partout dans le monde.

En 1911, l’incendie de l’atelier Triangle Shirtwaist à New York avait entraîné dans la mort plus de 140 jeunes travailleuses, des immigrantes pour la plupart. La tragédie avait attiré l’attention sur les demandes d’amélioration des conditions de travail et avait servi de cri de ralliement lors des marches organisées pour la Journée internationale des femmes.

En 1970, la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada présentait son rapport et recommandait des changements comme l’élimination de la discrimination salariale à l’endroit des femmes et la mise en place d’un programme national de garderies.

Quarante ans plus tard, il est difficile de croire que certains problèmes abordés à l’époque ne sont toujours pas réglés :

  • Les attaques menées contre les droits des femmes par le gouvernement Harper. />Le dossier du Canada en matière de droits des femmes, tout comme celui d’autres pays, est présentement examiné à la Commission des Nations Unies sur la situation des femmes. La réunion de la CNUSF en est à sa deuxième semaine de délibérations à New York. Le SCFP y participe et s’est joint à la critique des politiques gouvernementales sur la situation des femmes, comme le précise Reality Check.
  • Le dernier budget fédéral a encore une fois passé sous silence les besoins des femmes. Les enjeux vraiment importants – réduction de la pauvreté, garderies, logement, santé, équité salariale et bons emplois à plein temps bien payés – ont tous reçu la part du pauvre dans le budget fédéral de jeudi. Le rôle des femmes dans l›économie canadienne est essentiel. Pourtant, par ses actions, le gouvernement Harper trahit son absence d’intérêt pour l›égalité des femmes. Le Canada doit respecter ses engagements en matière de droits de la personne et vraiment investir pour faire progresser l›égalité des femmes.
  • La campagne menée par le gouvernement Harper pour abolir le registre des armes d’épaule. Cette mesure aura des conséquences directes pour les femmes. En effet, le registre a aidé à réduire de 50 pour cent les homicides entre conjoints et a été une étape importante vers l’élimination de la violence contre les femmes. Le SCFP participe à la campagne du CTC pour maintenir le registre des armes d’épaule et notre syndicat a adopté une résolution à cet effet.
  • La lutte en faveur d’un programme public de garderies et contre la privatisation. Le SCFP et ses partenaires s’opposent depuis longtemps à la privatisation des services de garde à l’enfance. Pourtant, les nouveaux documents produits par le SCFP pour sa campagne nationale contre la privatisation des services de garde à l’enfance montrent que le nombre de garderies à but lucratif est en hausse. La campagne du SCFP, mise en lumière dans les tournées sur les garderies, insiste sur la prestation et le financement publics des services de garde d’un bout à l’autre du pays.

Pour la Journée internationale des femmes, nous demandons à nos gouvernements de mettre en place un système public au sein duquel tous les enfants pourront bénéficier de programmes qui lient éducation de la petite enfance et services de garde.

Des services de garde à l’enfance de qualité, accessibles et à coût abordable sont le fondement même d’un développement sain et d’un apprentissage qui durera toute la vie de l’enfant. Ces services sont essentiels à l’emploi des parents et nécessaires pour réduire la pauvreté, intégrer les nouveaux arrivants au Canada et assurer l’égalité des femmes.