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VICTORIA – Le système public d’épuration des eaux usées a été plébiscité de façon éclatante hier soir, à la réunion du District régional de la capitale qui portait sur le mode de financement du traitement des eaux usées.

Même si cette réunion avait lieu en même temps que le match de hockey féminin entre le Canada et les Etats-Unis, les citoyens sont venus en grand nombre aux bureaux du CRD, au centre-ville de Victoria, pour exprimer leur point de vue sur la façon de concevoir, de bâtir, de financer et de gérer l’épuration des eaux usées et la récupération des ressources.

Parmi les intervenants à cette soirée, il y avait des militants de l’eau et de groupes communautaires, des citoyens concernés, des groupes de personnes âgées, des commissaires d’école, des militants environnementaux, des travailleurs de l’eau à la retraite et des entrepreneurs locaux. Mais ces gens d’horizons diversifiés ont toutefois été quasi unanimes à dénoncer vigoureusement les partenariats public-privé (PPP).

Kim Manton, qui coordonne la campagne « Keep it public » (Gardez nos services publics) de la section locale 1978 du SCFP, a dit trouver encourageant de voir une telle diversité de gens venir exprimer leur appui au mode public de traitement des eaux usées et de récupération des ressources.

Jim Lloyd, un technologiste de l’eau à la retraite, a fait une mise en garde contre l’implantation d’un PPP, s’appuyant sur sa longue expérience dans le domaine, au cours de laquelle il a vu « le pire du pire » en matière d’aménagement d’usines de traitement des eaux. M. Lloyd a pris fermement position pour le maintien intégral du contrôle du CRD, à son avis la seule garantie de succès pour le projet.

Jenny Farkas, résidante de Victoria, a fait une analogie entre les PPP et les publicités « achetez maintenant, payez plus tard ». « Acheter un sofa chez Brick sans payer un sou comptant peut paraître avantageux à première vue, mais, en bout de ligne, avec les taux d’intérêt plus élevés et les clauses cachées sur les garanties, on paie bien plus cher que le prix en magasin, et pour un produit de mauvaise qualité. »

John Knappett, un ingénieur de Victoria, a qualifié les PPP « d’arrêt de mort pour les entrepreneurs de la région ». M. Knappett, dont l’entreprise a travaillé à la plupart des projets importants de traitement des eaux usées de l’Île-de-Vancouver, a remis en question les procédés d’évaluation de Partnerships BC pour les projets. «On nous dit que ces méthodes d’évaluation éliminent les risques, mais les exemples récents de PPP ailleurs dans le monde nous prouvent le contraire. J’ai aussi participé à des centaines de projets publics d’infrastructure; les budgets et les échéanciers ont toujours été respectés et on ne me fera jamais croire que les méthodes conventionnelles posent des risques pour la construction, » a soutenu M. Knappett.

M. Knappett était accompagné de Greg Baynton, président de l’Association de la construction de l’Île-de-Vancouver, qui a décrit les effets déstabilisants des projets de PPP sur les marchés locaux.

Robin Roff, conseillère au SCFP national, a incité le CRD à réfléchir sérieusement avant d’implanter un système hybride – une combinaison d’opérations publiques et privées. Elle a soulevé des inquiétudes à propos des possibilités d’intégration réelle des deux systèmes, du dédoublement des services et des effets d’un tel système sur les coûts.

Étant donné les nombreuses demandes de citoyens ou d’organismes qui veulent présenter leur point de vue au Comité de gestion des eaux usées en zone centrale, une autre réunion a été ajoutée au calendrier pour le 10 mars prochain.

Une décision finale est prévue pour la réunion du 24 mars du Comité de gestion des eaux usées en zone centrale; cette réunion sera suivie de celle du conseil d’administration du District régional de la capitale, le 31 mars.