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Les cols bleus à l’emploi de la Ville de Québec n’entendent pas rester les bras croisés devant la privatisation de la collecte des ordures ménagères que la Ville de Québec a déjà annoncée. Dès aujourd’hui, le syndicat des employés manuels entreprend une campagne médiatique en diffusant, sur les ondes de plusieurs radios de Québec, une publicité de trente secondes. La pub dénonce la privatisation à 100% de la collecte des ordures ménagères que l’administration Labeaume entend appliquer à compter du premier avril.

Rappelons brièvement les faits. Sur le territoire de l’ancienne ville de Québec (d’avant les fusions), la collecte des ordures ménagères est assurée par les cols bleus syndiqués. Ailleurs, elle l’est par le privé. En 2009, l’administration Labeaume a décidé de retirer aux cols bleus la collecte pour l’envoyer à la firme Gaudreau Environnement. Pour les employés manuels, une cinquantaine d’emplois sont en jeu. Mais c’est la population qui, en fin de compte, fera les frais de cette décision.

Le président du syndicat des employés manuels (SCFP 1638), Jean Lachance, explique. «Par cette campagne dans les médias, nous voulons et nous tenons à informer la population des conséquences de cette décision. Lorsque la Ville va s’être départie de sa machinerie et de ses employés, elle ne pourra plus dire aux entrepreneurs privés que s’ils sont trop chers, elle va le faire en régie. Un coup que les entrepreneurs vont savoir que la Ville n’a plus d’équipement ni d’employés pour ramasser les ordures, vous allez voir que les prix vont se mettre à monter. Et, c’est toute la population de Québec qui va faire les frais de cette décision aberrante.»

Pour Denis Plante, conseiller syndical auprès des cols bleus, la convention collective signée avec la Ville ne permet justement pas cette privatisation. «La convention collective est très claire. La Ville ne peut pas privatiser la collecte des ordures que nous assumons présentement dans l’ancienne ville de Québec.» Il précise que «le 8 février sera une date importante. C’est à ce moment que nous serons entendus par un arbitre de façon à ce que sa décision soit connue avant le premier avril, date de la privatisation annoncée.»

Un train en cache parfois un autre. L’actuel bras-de-fer qui oppose les cols bleus et la Ville pourrait avoir de lourdes conséquences. De façon générale, c’est toute la question de la privatisation des services municipaux qui est en cause ici.

Aussi dans un contexte où, comme nous l’ont rapporté les médias l’an dernier, l’octroi douteux de nombreux contrats à des entreprises privées a indigné la population, le débat qui s’amorce à Québec est à suivre de près.