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Les représentants syndicaux des agents de bord d’Air Transat sont outrés de la récente décision de la compagnie de mettre à pied 52 de leurs collègues. « Les choses auraient pu se passer autrement et cela démontre à quel point Air Transat a peu de considération envers ses agents de bord », affirme Nathalie Stringer, présidente de la Composante Air Transat du SCFP. Et la situation aurait pu être bien pire car sans les efforts du syndicat et la bonne volonté de ses membres, c’est 200 personnes qui auraient été mises à pied en décembre dernier. « Il y a 52 mises à pied, mais dans les faits, c’est tout de même 252 emplois de moins que nous avons à l’heure actuelle. Nous avons déployé des trésors d’imagination et tenté l’impossible pour sauver tout le monde, mais nous subissons tout de même les mauvaises décisions de l’entreprise », explique la présidente.

Selon le syndicat, ces mises à pied sont le résultat d’une pratique répétée d’Air Transat qui loue de ses avions à d’autres transporteurs aériens. Avec l’appareil viennent les pilotes, mais pas les agents de bord, ce qui produit systématiquement des surplus de main d’œuvre pour ces employés. Ainsi, Air Transat loue à la compagnie française XL un avion avec les pilotes pour la période hivernale (de janvier à avril) en excluant les agents et agentes de bord. La même situation va se répéter en 2010 à l’occasion du Hajj, le grand pèlerinage des fidèles musulmans à la Mecque, puisque Air Transat prévoit louer trois avions, sans les agents de bord encore une fois, ce qui provoquera un surplus de personnel important que le syndicat évalue à 300 employés.

Et ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène se produit. En 2009, la location deux avions à la compagnie indonésienne Air Guaruda, toujours pour le Hajj, avait provoqué bien des remous. L’automne dernier, la composante Air Transat du SCFP avait réussi, grâce à des programmes de congé sans solde, un partage d’horaire et un programme de réduction des heures de travail à éviter les mises à pied. « Hélas, on ne peut réaliser des acrobaties à chaque année et faire des petits miracles, explique Nathalie Stringer. Ces contrats sont très payants pour Air Transat, mais ce sont nos membres qui en paient le prix, c’est un manque de respect flagrant. Si Air Transat veut louer des appareils, soit, mais avec les pilotes et les agents de bord. Nous en avons assez d’être mis de côté. »

Le SCFP et Air Transat seront en période de renouvellement de convention collective à partir de novembre cette année. Le syndicat rappelle à la compagnie la nécessité de maintenir le service aérien avec son personnel, des professionnels qui y travaillent fièrement depuis plus de 20 ans et qui ont permis à Air Transat d’être un leader dans cette industrie.