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« On se souviendra de la dernière décennie comme d’une période au cours de laquelle certains se sont enrichis aux dépens de la masse, affirme Paul Moist, président national du SCFP. Les dix prochaines années devraient être l’occasion de redonner. Celles et ceux qui ont été frappés le plus durement par la récession devront se remettre sur pied et de nouvelles politiques sociales améliorées doivent être mises en place pour assurer la sécurité des générations futures. »

La crise financière a entraîné une profonde insécurité pour les travailleurs de partout au pays, que ce soit à cause des nombreuses pertes d’emplois ou de la frayeur causée par la liquidation possible des régimes de retraite, et peu de gens s’attendaient à vivre de telles angoisses.

« La récession a révélé l’insuffisance de nos systèmes actuels d’assurance-emploi et de régimes de retraite, soutient M. Moist. Et la déréglementation qui a aidé à créer la prospérité des marchés spéculatifs et financiers est une façon extrêmement volatile de faire des affaires. Nous devons régler ces problèmes de politiques gouvernementales et d’économie. Nous devons éviter de rebâtir notre économie sur l’ancien modèle. »

Paul Moist invite aussi les Canadiens à défendre leurs services publics. « Ils sont un moyen d’assurer l’équité et de permettre à tous les Canadiens d’avoir accès à une qualité de vie acceptable, en plus d’être le meilleur outil de stimulation et de stabilité pour l’économie », croit-il.

« De plus en plus, certains invoquent les déficits et la dette des gouvernements comme raisons pour sabrer dans les services publics et dans les salaires des travailleurs, ajoute M. Moist. Mais le Canada est le plus fiscalement stable de tous les pays du G7 et il est très loin d’une crise de la dette, quelle qu’elle soit. »

L’année qui se termine a aussi montré de manière flagrante que les politiques gouvernementales doivent être repensées. « Le temps est venu de changer d’orientation en matière de régimes de retraite, selon Paul Moist. L’expansion du Régime de pensions du Canada serait un pas dans la bonne direction. En augmentant graduellement le RPC, mais avec paiements obligatoires, nous pouvons assurer à tous une retraite plus sûre. Tous les Canadiens devraient avoir un régime de retraite. »

Bien que certains changements positifs aient été apportés au système d’a.-e. du Canada cette année, Paul Moist aimerait que les exigences d’admission au programme soient réformées. « Une condition d’admission uniforme de 360 heures pour toucher des prestations normales d’assurance-emploi aiderait énormément les Canadiens temporairement au chômage. »

« Les travailleurs viennent de vivre une année très difficile, conclut Paul Moist. À l’aube d’une nouvelle décennie, il est temps de faire le point sur ce que nous avons appris et de voir ce qui peut être fait autrement en 2010. »