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Nous entrons dans le dernier droit ici à Copenhague et l’intensité augmente. « Il ne nous reste que quatre jours pour changer le monde », comme l’a souligné Andrea Peart, membre du personnel du CTC. Toutefois, il ne se passait pas grand chose au Centre Bella aujourd’hui, car dimanche est un jour de congé pour les négociations publiques. Ce n’est pas le cas des représentants du mouvement syndical au COP15. Notre journée a été remplie de discussions sur la stratégie et d’engagements à poursuivre le travail une fois rentrés dans nos pays respectifs.

Nous avons commencé la journée par une réunion de la Confédération syndicale internationale (CSI) pour faire le point et établir la stratégie pour la semaine qui vient. Il y a plus de 300 délégués de la CSI à Copenhague cette semaine. On peut parler de moment historique avec un si grand nombre de représentants de travailleurs du monde entier réunis en un seul lieu pour établir un objectif commun pour la semaine. Cet objectif? Conclure un accord ambitieux et contraignant pour une action mondiale en matière de changements climatiques. Dynamisés par la solidarité et l’engagement de tant de militants, nous nous sommes ensuite rendus à une réunion de l’Internationale des services publics (ISP). Toutefois, chemin faisant, nous avons été distraits par un petit magasinage de souvenirs.

En traversant la ville, nous avons rencontré un marchand ambulant danois qui vendait le « pile-patates Stephen Harper ». Il semble que M. Harper soit le moins bienvenu de tous les invités à Copenhague cette semaine et on s’en rend littéralement compte dans la rue. Le « pile-patates Stephen Harper » est une forme découpée en acier inoxydable de notre premier ministre. Pendant que le marchand, les nombreuses personnes attroupées et les caméras de télévision locale voulaient connaître notre point de vue comme Canadiens, nous voulions savoir comment fonctionnait l’outil. Le commerçant nous a expliqué que tout ce qu’il faut faire, c’est de penser aux politiques environnementales du gouvernement Harper pendant que vous écrasez les pommes de terre et, tout à coup, l’outil devient très puissant!

Munis de nos nouveaux « gadgets » culinaires, nous nous sommes rendus à la réunion de l’ISP, où nous avons discuté du rôle de l’investissement public dans l’infrastructure et du renforcement de services publics de qualité pour l’atteinte d’une transition équitable vers une économie verte. L’impact des changements climatiques et les défis qui nous attendent pour inverser la tendance sont immenses et variés. Du traitement et de la distribution de l’eau potable à la planification urbaine; de la cueillette des ordures et leur élimination à la production d’énergie; des services de santé et services sociaux aux produits de nettoyage écologique dans nos édifices publics; des investissements publics dans des technologies innovatrices à la réglementation en matière de transfert technologique; il est clair que le secteur public est essentiel pour aborder efficacement et équitablement l’impact des changements climatiques et pour prendre les mesures voulues pour assurer la transition vers une économie verte. La richesse du savoir-faire et des connaissances du SCFP à Copenhague est à la hauteur de la difficulté et de la diversité des enjeux. Carolyn Unsworth, du SEH, a parlé de l’importance d’un système de santé renforcé pour répondre aux vagues de chaleur extrême qui séviront dans un monde où l’eau est de plus en plus commercialisée. En outre, nous avons Charles Fleury, d’Hydro-Québec, qui est expert en émissions et en énergie verte, Nathalie Stringer, d’Air Transat, spécialiste en transport aérien, et Robert Coelho, un architecte de Ryerson, qui s’y connaît en conception d’édifices verts et en construction durable. Et aujourd’hui nous avons été joints par Matthew Firth, recherchiste en environnement et en santé-sécurité au SCFP, pour nous aider à faire le lien entre tout cela. Les enjeux soulevés sont ceux que nous devons affronter dans un monde d’après-COP 15.

Mais pour l’instant, nous devons nous concentrer sur les négociations de l’ONU et veiller à ce que Stephen Harper et son gouvernement conservateur n’empêchent pas le monde d’agir de manière décisive pour contrer les changements climatiques. Nous avons mis fin à la journée en précisant notre stratégie pour les jours à venir.

À demain…

Pam Beattie à Copenhague