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Le projet fait la promotion de l’eau publique en incitant les collectivités à interdire la vente d’eau embouteillée dans les édifices municipaux et à adopter des résolutions contre la privatisation des installations d’eau par des partenariats public-privé (PPP). Ces objectifs s’inscrivent dans un mandat plus large de protection de l’eau en tant que droit fondamental et bien commun – qui ne doit pas être vendu pour faire du profit.

Corina Crawley, recherchiste au SCFP, s’est jointe à Meera Karunananthan, membre du personnel du Conseil des Canadiens et militante de l’eau, et à Angela Giles, organisatrice de la tournée pour la région de l’Atlantique. Elles ont rencontré des militants de l’Atlantique membres à la fois du SCFP et du Conseil, des étudiants, des leaders municipaux et des membres des médias.

La contribution du SCFP a consisté à expliquer en détail les risques de la privatisation de l’infrastructure de distribution de l’eau potable et de traitement des eaux usées par des PPP et les avantages de la propriété publique, en plus de souligner l’importance d’investir dans une eau du robinet de qualité, accessible aussi par des fontaines à eau potable publiques. Les confrères Danny Cavanagh, président du SCFP-Nouvelle-Écosse, et Wayne Lucas, président du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, ont pris la parole sur ces questions devant des auditoires dans leurs villes respectives.

La tournée a permis de constater que beaucoup de municipalités souhaitent se joindre aux plus de 40 collectivités au Canada qui ont déjà interdit la vente d’eau embouteillée dans leurs édifices. Les PPP ont suscité beaucoup d’intérêt, et aussi d’inquiétude quant à leurs effets sur les communautés. La tournée a aidé à sensibiliser encore davantage les militants locaux, dont beaucoup ajouteront les PPP et les avantages de l’eau publique à leur liste d’enjeux de campagnes. En outre, deux comités Eaux aguets ont vu le jour pendant la tournée, l’un à Moncton et l’autre à Charlottetown.

La tournée a été lancée de façon à coïncider avec la conférence de l’Association canadienne des eaux embouteillées et avec la publication d’un nouveau rapport de l’Institut Polaris et du SCFP-Nouvelle-Écosse intitulé « Bottled Water Gate ». Le rapport révèle que le gouvernement fédéral a dépensé un montant total de 7,3 millions de dollars pour de l’eau embouteillée au cours de la dernière année.

Des activités organisées par des chapitres locaux étaient ouvertes au public. Des assemblées tenues avec des étudiants du secondaire abordaient la question de la culture de l’eau embouteillée au lieu de l’eau du robinet que les sociétés des eaux ont favorisée chez les jeunes, et proposaient des façons de promouvoir l’eau du robinet chez ces jeunes, leurs amis et les membres de leurs familles. Les rencontres avec des élus municipaux ont été une composante importante de la tournée. Le Projet Collectivités bleues a soulevé un intérêt significatif et un appui a été offert aux municipalités qui seraient tentées d’explorer les mesures suggérées. Des élus locaux qui pourraient être intéressés à participer à un caucus municipal de l’eau progressiste ont été repérés pendant l’exercice. Les maires de Wolfville, N.-É., et de Saint-Jean, N.-B., sont des alliés particulièrement importants dans la protection de l’eau publique.

Les participants ont été invités à soumettre des suggestions pour une prochaine révision du guide, qui en est à sa version préliminaire, et les résolutions ne sont que des grilles qui peuvent être adaptées aux besoins locaux. Cela dit, pour devenir une collectivité bleue, un conseil municipal doit mettre en œuvre au moins une des résolutions et démontrer un intérêt réel pour une autre des trois résolutions.

Dans l’ensemble, la tournée a été dynamique et profitable. Des foules petites mais enthousiastes sont venues en apprendre davantage sur le Projet des Collectivités bleues  et sur les effets des PPP sur les services de l’eau.  Ceux qui sont venus étaient prêts à agir avec de nouveaux comités Eaux aguets et des initiatives sont sorties des activités dans au moins trois des localités (Î.-P.-É., Moncton et Saint-Jean).

La tournée a suscité l’attention des médias dans presque toutes les localités visitées. Il y a eu plusieurs entrevues à la radio, une entrevue à la télévision et beaucoup d’articles dans la presse locale. Dans l’ensemble, l’initiative a été efficace et a attiré beaucoup d’attention, en faisant connaître de nouveaux enjeux et en favorisant un plus grand engagement et des alliances communautaires chez les militants et avec les administrations municipales de toute la région.

- Les critiques de la privatisation et du contrôle municipal dans le contexte de la résistance aux PPP en particulier, ne sont pas toujours pertinentes dans un milieu rural où les puits se trouvent souvent sur des terrains privés, sans obligation de vérification par la municipalité. Compte tenu des circonstances variées, nos arguments et nos points de mire doivent s’adapter au contexte.

- L’analyse du coût de l’eau et des compteurs doit être approfondie, car la question suscite beaucoup de désaccords. Il nous manque des exemples et des connaissances des conséquences sur l’égalité d’accès, la réelle contribution à la conservation de l’eau et l’ouverture aux possibilités de privatisation pour soutenir ces préoccupations.

Respectueusement soumis par,

CORINA CRAWLEY
Agente principale de recherche