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Après la Conférence mondiale contre le racisme de 2001 tenue à Durban, en Afrique du Sud, l’Assemblée générale de l’ONU a décidé, en décembre 2006, d’en faire l’examen. La résolution proposait de « réunir, dans son cadre, en 2009, une conférence qui examinera la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Durban » (DPAD).

En 2007, le gouvernement de Stephen Harper soutenait que la conférence de Durban de 2001 n’avait été qu’un « festival de la haine » antisémite. Il est devenu le premier État au monde à annoncer qu’il boycotterait l’examen de la Déclaration et du Programme d’action de Durban. Israël et les États-Unis lui ont ensuite emboîté le pas.

Malgré les efforts déployés pour miner l’examen de Durban, un nombre impressionnant de délégués du monde entier se sont rassemblés à Genève pour assister à la Conférence d’examen de Durban de l’ONU, dont le but était d›évaluer les progrès réalisés par les pays membres de l’ONU dans l›élimination du racisme. Malheureusement, le jour de l’ouverture de la conférence a été dominé par la controverse créée par la présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui s’est mérité une notoriété internationale en essayant de jeter le doute sur l’holocauste nazi.

Le SCFP faisait partie d’une délégation du CTC de onze membres, dont la consœur Yolanda McClean, le confrère Brian Barron et le confrère Harminder Magon.

Au cours des deux journées qui ont précédé la conférence d’examen de Durban, nous avons assisté au Forum de la société civile. Les débats alternaient entre les conférenciers invités et des séances de travail de groupe. De nombreux enjeux thématiques ont été abordés, comme le racisme contre les noirs, la discrimination et la xénophobie contre les migrants, le trafic de personnes, les multiples discriminations contre les femmes, qui sont l’interface entre race et sexe, et la discrimination à l’endroit des peuples autochtones, incluant le racisme environnemental.

Le Forum, en consultation avec des organisations non gouvernementales (ONG), a proposé de signer une déclaration commune qui a été présentée à la conférence d’examen de Durban. La déclaration, lue par la délégation du CTC, énonçait que, en tant que société civile, nous sommes ici pour affirmer notre engagement à l›égard de la conférence.

Malgré notre composition multiculturelle, nous sommes toujours, au Canada, aux prises avec de nombreux et sérieux défis en matière de racisme dans toutes les sphères de la société. Le racisme est une dure réalité quotidienne pour les Autochtones et les communautés racialisées, qui souffrent de niveaux disproportionnés de pauvreté, de manque d’accès à des emplois décents et d’insuffisance de services sociaux comme l›éducation, le logement et la santé. Il y a aussi le profilage racial, l’exclusion sociale et la violation de leurs droits fondamentaux, environnementaux et territoriaux, sans parler de ceux des travailleurs migrants et de leurs familles. En outre, ceux qui veulent venir vivre et travailler au Canada ont beaucoup de difficulté à faire reconnaître des attestations d›études acquises à l›étranger. Ce ne sont là que quelques-uns des défis que nous devons tous relever et que doit aborder la CED.

Nous sommes ici pour partager avec la communauté internationale l’immense déception que nous a causée le retrait de notre gouvernement de cette importante et critique conférence internationale. Pour nous, le honteux retrait du gouvernement canadien constitue un manquement à ses obligations envers l’ONU. Nous vous invitons à imposer des normes élevées dans la lutte contre le racisme - les circonstances et le temps qui s’est déjà écoulé l’exigent.

Il y a aussi eu une marche internationale contre le racisme organisée par les groupes suisses. Plus de 800 personnes y ont participé et de nombreuses organisations y sont venues avec leurs drapeaux et bannières. C›était la première manifestation internationale contre le racisme tenue à Genève.

Nos délégués ont écouté le discours d’ouverture de Mme Navanethem Pillay, Haute Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. Elle a rappelé à tous que cette conférence d’examen de l’ONU était destinée à faire le point sur les progrès et la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, un document antiracisme historique adopté par consensus à la fin du Sommet mondial contre le racisme de 2001 tenu à Durban, en Afrique du Sud.

Huit ans après, les promesses et les mesures contre le racisme n’ont pas encore réussi à reléguer les pratiques discriminatoires et l’intolérance aux amas d’immondices répugnants de l’histoire, a déploré Mme Pillay. Elle a incité les délégués à oublier leurs différences et à trouver un consensus.

La décision du gouvernement canadien de se retirer du processus onusien est une honteuse tentative de se soustraire à ses responsabilités multilatérales. La persistance des disparités économiques et sociales basées sur la couleur qui sont imposées à un nombre croissant de personnes racialisées et autochtones au Canada rend encore plus disgracieuse l’absence du gouvernement canadien.

Nous avons réussi à faire reconnaître notre présence, malgré l’absence de notre gouvernement, en créant des liens avec les ONG et en tenant une rencontre spéciale de la délégation canadienne avec le Haut Commissaire adjoint aux droits de l’homme de l’ONU. Le confrère Barron lui a présenté un exposé sur la situation des Premières nations du Canada.

Présenté par Yolanda McClean, Brian Barron et Harminder Magon.

Pour un rapport plus détaillé, cliquer sur la pièce jointe suivante.

sepb 491