Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

TORONTO – La pénalité de coût payée par les gouvernements pour le financement d’hôpitaux et d’autres projets d’infrastructure publique par les partenariats public-privé (PPP) a grimpé considérablement depuis le début de la crise financière, selon un rapport publié aujourd’hui par le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP).

L’analyse de l’économiste Hugh Mackenzie, intitulée « Bad Before, Worse Now: The Financial Crisis and the Skyrocketing Costs of Public Private Partnerships (P3s) » (Mauvais avant, pires maintenant : la crise financière et la montée en flèche des coûts des partenariats public-privé), montre que la crise financière a rendu encore plus coûteux et risqué le recours aux PPP pour construire des éléments d’infrastructure publique comme des hôpitaux, des routes et des écoles.

« La crise financière a ralenti les ardeurs des investisseurs privés qui cherchaient à profiter des soi-disant partenariats public-privé, affirme l’auteur du rapport, l’économiste indépendant Hugh MacKenzie. Elle a accru l’écart entre les coûts d’emprunt du secteur privé et ceux du secteur public et a diminué l’attrait pour les investisseurs de projets à fort degré d’endettement. Le financement en PPP était mauvais avant la crise, mais il est encore bien pire maintenant et tous les gouvernements devraient s’en rendre compte. »

Le rapport conclut que le désavantage du coût de financement en PPP a atteint jusqu’à 60 % au début du resserrement du crédit et en est maintenant à 83 %, en supposant que les exploitants de PPP soient prêts à accepter des taux de profit plus bas. En somme, les gouvernements peuvent se permettre d’investir 83 % de plus dans des projets d’infrastructure s’ils sont financés par des deniers publics que s’ils le sont par des entreprises privées.

Le gouvernement McGuinty continue à défendre ce modèle de financement pour des établissements aussi vitaux que les hôpitaux, même si les PPP font grimper les coûts de centaines de millions de dollars pour chaque grand projet, par exemple les hôpitaux de North Bay, Sault Ste Marie, Ottawa et St Catharines.

« Qui profite des PPP? demande Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP). Ni le public, ni les patients, ni les collectivités. Les libéraux gaspillent des centaines de millions de dollars de l’argent des contribuables avec les hôpitaux en PPP, pendant que le gouvernement réduit les services de santé, les programmes et les salles d’urgence et élimine même des hôpitaux entiers dans les petites collectivités rurales. Il est temps de renoncer à cette politique inadéquate. »

Pour en savoir plus :

  • Hugh Mackenzie, Économiste, 416-884-5378 (C)
  • Michael Hurley, Président, CSHO, 416-884-0770 (C)
  • David Robbins, Communications-SCFP, 613-878-1431 (C)