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Les plus importants syndicats du secteur municipal de l’Ontario, qui représentent plus de 24 000 employés à la ville de Toronto, seront en position légale de grève ou de lock-out à minuit, une minute le lundi 22 juin et il y aura conflit de travail si la ville ne retire pas leurs demandes de concessions et ne se montre pas véritablement désireuse de conclure une entente.

Tant la section locale 79 du SCFP, le syndicat d’environ 18 000 cols blancs, que le Syndicat des employés municipaux de Toronto, la section locale 416 du SCFP, qui représente 6 200 cols bleus, ont demandé aux médiateurs nommés par le gouvernement de déposer un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation.

« Nous sommes prêts à conclure une nouvelle convention collective depuis le début du mois d’avril, affirme Ann Dembinski, présidente de la section locale 79 qui gère 4 conventions collectives négociées avec la ville. Personne ne veut d’une grève, mais les discussions sont au point mort. La ville ne veut pas reprendre les pourparlers tant que nous n’aurons pas accepté de négocier des concessions. »

Les négociateurs de la ville de Toronto demandent aussi des concessions à la section locale 416, une liste de concessions qui fait plus de 100 pages.

« Nous avons émis des propositions qui permettraient d’améliorer la reddition de comptes, la capacité financière et la disponibilité des services municipaux pour des années à venir, dit le président de la section locale 416, Mark Ferguson. Malheureusement, la ville est réfractaire aux innovations. Ce qui intéresse, la ville, c’est de nous dépouiller des clauses contractuelles que nous avons gagnées au fil des ans par le biais de difficiles négociations, de grèves et de décisions d’arbitres indépendants. »

Aucune des deux sections locales n’a reçu d’offre salariale de la part de la ville.

À la suite de votes tenus le mois dernier, les deux sections locales ont reçu des mandats de grève très clairs de la part de leurs membres.

« Personne ne veut d’une grève, dit Mme. Dembinski. Mais nous ne sommes pas ici pour négocier le recul des droits de nos membres. Les autres travailleurs de la ville de Toronto et des municipalités de la grande région de Toronto ont été en mesure de négocier de nouvelles conventions collectives sans avoir à faire de concessions. »

« J’espérais que l’époque où il était coutumier pour la ville de Toronto de s’en prendre à leur employés était révolue, a déclaré M. Ferguson. C’est ce genre de relations de travail qui a mené à la difficile grève de 2002 – la plus importante grève de travailleurs municipaux de toute l’histoire du Canada. Nous ne voulons pas qu’un tel climat se réinstalle. »