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La crise économique impose une nouvelle réalité aux syndicats, mais les participantes à une discussion en groupe convenaient qu’elle pouvait aussi favoriser une plus grande égalité. « Les syndicats du secteur public sont dans une situation particulière », a fait remarquer Armine Yalnizyan, économiste principale du Centre canadien des politiques alternatives. « Ceux qui ne sont pas syndiqués verront d’un mauvais œil des hausses salariales à côté des pertes d’emplois à grande échelle. Nous devons tenir compte du contexte dans lequel nous militons. »

Mme Yalnizyan participait, avec la recherchiste et organisatrice communautaire Darline Raymond et l’ancienne présidente du SCFP Judy Darcy, à une discussion en groupe dans le cadre de la Conférence nationale du SCFP sur les négociations pour l’égalité des femmes, le jeudi 12 février 2009.

Les défis seront importants, mais il y a aussi une grande marge de manœuvre pour la négociation de l’égalité, ont conclu les trois femmes.

« Je crois fermement qu’il est possible de réaliser des gains en matière d’égalité, même en pleine crise, et que nous devons saisir ces occasions en réfléchissant de façon analytique et stratégique », a poursuivi Judy Darcy.

Pour Armine Yalnizyan, c’est contre l’inégalité que nous devons nous battre. « Qui luttera pour hausser la barre? C’est à nous de le faire », a-t-elle soutenu. « Nous luttons pour des salaires sociaux, pas seulement pour de l’argent. Il y a les soins de santé, le transport en commun, les services communautaires, l’éducation – c’est tout cela qui garde les gens en santé. Ce sont ces services qui remettent le concept du “social” dans le syndicalisme social. »

Judy Darcy convient que la hausse des salaires des moins bien rémunérés – des femmes en majorité – est l’enjeu fondamental de notre génération pour ce qui est de l’équité.       « Nous devons tenir compte de la crise actuelle », a convenu Mme Darcy. « Mais il n’y a pas qu’une seule façon d’améliorer le salaire des femmes ».

L’ancienne présidente nationale souhaite qu’un plus grand nombre de femmes du SCFP se retrouvent à la table de négociation. « Brisons les stéréotypes sur ce qu’il faut pour être un bon négociateur », a-t-elle proposé. « Pour promouvoir le leadership des femmes au syndicat, il est essentiel de les amener à la table de négociation. »

Darline Raymond a pour sa part insisté sur le fait que l’édification de coalitions est essentielle à la progression de l’égalité partout au pays. « Ce n’est pas en restant chacune de notre côté avec notre propre point de vue que nous pourrons créer quoi que ce soit de positif, a souligné Mme Raymond. Nous devons mettre en valeur nos éléments communs plutôt que nos différences. »

La journée de jeudi, ponctuée d’ateliers et d’activités culturelles, a aussi offert un avant-goût d’un « brameggadon » – un exercice qui remonte à la deuxième vague de féminisme – dans le cadre duquel les travailleuses de la santé du Nouveau-Brunswick entoureront la législature de soutiens-gorges pour exiger le « soutien » du gouvernement.

La conférence prend fin le vendredi 13 février.