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Le Canada est peut-être sur le point de vivre une période économique turbulente, mais les 100 présidents directeurs généraux les mieux payés du pays récoltent toujours les bienfaits de l’année record de 2007, pour laquelle ils ont reçu une hausse salariale exceptionnelle de 22 %.

Les 100 PDG les mieux payés du Canada ont touché des revenus totaux moyens de un milliard de dollars – une première historique, selon une étude menée sur les salaires des chefs d’entreprise par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).

« À ce rythme, les chefs d’entreprise les plus riches du Canada avaient empoché le salaire moyen canadien de 40 237 $ dès 9 h 04 le 2 janvier – bien avant que la plupart des Canadiens aient ouvert leur ordinateur pour entreprendre une autre année de travail », selon Hugh Mackenzie, associé de recherche au CCPA.

Voici quelques-unes des conclusions de l’étude :

  • Les 100 chefs d’entreprises les mieux payés des sociétés cotées en bourse canadiennes ont reçu une rémunération totale moyenne de 10 408 054 $ en 2007.
  • Parmi ces 100 PDG les mieux payés, on compte les directeurs de grandes banques canadiennes, qui ont reçu dernièrement des milliards de dollars de renflouage du gouvernement fédéral pour acheter des prêts hypothécaires, ainsi que les dirigeants des sociétés d’énergie qui, jusqu’à tout récemment, voguaient sur la grande vague des hausses de prix du pétrole brut. La paie moyenne des 100 chefs d’entreprise les mieux rémunérés a augmenté de 22 % par rapport à la moyenne de 8,5 millions de dollars en 2006. Par contre, les gains moyens des Canadiens ordinaires n’ont augmenté que de 3,2 % – la meilleure hausse des cinq dernières années, mais une petite fraction de l’augmentation de salaire des chefs d’entreprise, et à peine suffisante pour suivre l’inflation.
  • « Si l’on compare avec les Canadiens moyens, dont les salaires stagnent depuis 30 ans, le ralentissement économique du Canada promet d’avoir des effets beaucoup plus dévastateurs pour les masses que pour les 100 PDG les mieux payés, souligne M. Mackenzie.  Ces derniers ont profité d’une décennie de hausses salariales record et ils pourront compter sur un coussin beaucoup plus moelleux pour amortir leur chute s’ils tombent de leurs splendides sommets au cours de la nouvelle année. »