Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

À l’automne 2007, la Coalition canadienne de la santé (CCS) a tenu une série d’audiences publiques dans différentes régions du Canada. Plus de 250 Canadiens sont venus témoigner des effets, pour eux-mêmes et leurs êtres chers, du coût des médicaments d’ordonnance.

Dans un rapport publié aujourd’hui par la CCS et intitulé L’accès aux médicaments sur ordonnance, les Canadiens partagent leur expérience et leurs points de vue sur le prix, l’accessibilité et l’efficacité des médicaments.

« Voir une personne que l’on aime tomber malade et sombrer dans la démence est une épreuve difficile. L’année dernière, nous nous sommes endettés de 6 000 $ pour acheter des médicaments.

Aujourd’hui, nous risquons de perdre notre maison. Nous avons tous les deux travaillé fort toute notre vie et je trouve cela injuste », a témoigné un retraité de Sarnia, en Ontario.

Le SCFP, qui est membre de la CCS et l’un des organisateurs des audiences, s’intéresse aux défis que doivent relever les travailleurs syndiqués pour négocier une assurance-médicaments. Beaucoup de ceux qui ont livré leurs témoignages ont décrit les moyens utilisés par leurs employeurs pour faire face à la hausse du coût des médicaments, notamment en insistant, dans les négociations, pour en refiler le fardeau aux travailleurs.

Tom Graham, président du SCFP-Saskatchewan, a offert un témoignage écrit dans lequel il explique que les régimes d’assurance-maladie complémentaires sont non seulement plus chers qu’un seul régime public, mais qu’ils créent aussi d’immenses inégalités dans la main-d’œuvre. Par exemple, certains des travailleurs les moins bien payés du secteur public n’ont aucune assurance-médicaments.

« Trop de Canadiens passent à travers les mailles du filet, déplore Kathleen Connors, présidente de la CCS. Il est temps que le gouvernement se coordonne et mette en place un régime d’assurance-médicaments universel. »

À l’heure actuelle, il existe au Canada une mosaïque de régimes privés et publics si pleine de trous que la plupart des travailleurs se retrouvent sans assurance valable. Il en résulte une inégalité qui rappelle l’époque où l’assurance-maladie n’existait pas : les gens qui ont assez d’argent peuvent se payer leurs médicaments, les autres s’en passent.

Le rapport conclut qu’un régime d’assurance-médicaments public et universel, à frais partagés entre les gouvernements fédéral et provinciaux-territoriaux et les employeurs, et administré par les provinces et les territoires, donnerait des soins de meilleure qualité et coûterait moins cher.

L’accès aux médicaments sur ordonnance est publié par le Centre canadien des politiques alternatives.