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La section locale 3903 du SCFP a demandé la reprise des discussions avec l’Université York le mardi 2 décembre, mais les représentants syndicaux affirment que les négociateurs de l’Université bloquent tout règlement en refusant d’aborder les principaux points en litige.

Les deux parties se sont réunies trois jours la semaine dernière et ont fait quelques progrès, mais les représentants syndicaux soutiennent que les négociateurs de l’Université s’entêtent à éviter les grands enjeux, qui sont la sécurité d’emploi pour les professeurs à contrat, le retour des avantages sociaux et du financement aux niveaux de 2005 et des salaires de base qui correspondent au coût de la vie à Toronto.

« L’Université York préfère se croiser les bras pendant que 50 000 étudiants risquent de perdre leur session au lieu de nous faire une offre que nous pourrions présenter à nos membres », a déploré Rafeef Ziadah, porte-parole du syndicat.

Les membres de la section locale 3903 du SCFP sont responsables de plus de la moitié de l’enseignement dans les classes à l’Université York. Pourtant, leur contrat ne représente que 7,5 % du budget annuel de 848 millions de dollars de l’Université. Même avec le ralentissement de l’économie, les revenus de l’institution augmentent grâce à la hausse des droits de scolarité, à l’augmentation des inscriptions aux 2e et 3e cycles, aux meilleurs transferts provinciaux et aux dons versés à la Fondation de l’Université York, selon les propres documents financiers récents de l’Université.

« En se cachant derrière l’actuelle récession économique, ils déforment la vérité, croit Katherine Nastovski, membre du syndicat. À l’évidence, la classe est au bas de la liste de leurs priorités, alors nous voulons savoir où vont les droits payés par le dur labeur des parents et des étudiants, les dollars des contribuables et les activités publiques de financement. »

Mme Ziadah trouve « consternante » l’attitude de l’administration de l’Université et des négociateurs envers les employés et les étudiants. « À quoi joue l’Université? se demande-t-elle. Nous sommes des éducateurs indispensables à York et nous demandons des miettes par rapport au budget de l’Université. Le surplus de 139,9 millions de dollars accumulé sur quatre ans vaut à lui seul le double de notre contrat annuel de 62,5 millions de dollars. »

« Avant d’inviter la province à intervenir dans le dossier, le nouveau doyen de l’Université doit démontrer un certain leadership », considère Katherine Nastovski. Le doyen Shoukri doit agir et inciter ses négociateurs à proposer des offres sérieuses à la table. « Il est temps de cesser de consacrer de précieuses ressources universitaires aux honoraires d’avocats et de gourous des relations publiques et de commencer à apprécier les étudiants et les éducateurs à leur juste valeur en faisant preuve de bonne volonté et en négociant une convention collective équitable », ajoute-t-elle.

La section locale 3903 du SCFP est en grève depuis le 6 novembre.