Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

OTTAWA – « En pleine crise financière, il saute aux yeux que les partenariats public-privé sont encore moins pertinents qu’avant. Ils sont plus risqués et coûtent plus cher que jamais. Et la complexité de leurs structures peut retarder la relance dont a tant besoin l’économie canadienne dès maintenant », a déclaré Paul Moist, président national du SCFP, qui réagissait au discours prononcé aujourd’hui par le ministre des Finances Jim Flaherty devant le Conseil canadien pour les partenariats public-privé, réuni en conférence.

Pourtant, le gouvernement fédéral continue à promouvoir la privatisation par les PPP – notamment dans son discours du Trône de la semaine dernière et encore à la conférence d’aujourd’hui. Le ministre Flaherty a confirmé que la secrète agence de privatisation créée par le gouvernement, PPP Canada Inc., sera fonctionnelle en 2009.

Au moment où le monde entier assiste au sauvetage sans précédent de Wall Street et des banques européennes, il est plus insensé que jamais d’ouvrir les services publics et les projets d’infrastructure du Canada au financement et à l’exploitation privés.

La liste grandissante des PPP qui ont échoué au Canada et ailleurs dans le monde confirme que les Canadiens doivent trouver une nouvelle façon de financer le déficit d’infrastructure croissant du pays. « Il existe des solutions à cette crise, a affirmé M. Moist, mais les PPP n’en font pas partie. Le gouvernement doit stimuler l’économie grâce à des investissements publics dans l’infrastructure – et non enfermer les contribuables canadiens dans des aventures surévaluées et risquées qui ne profiteront qu’au secteur privé. »

« Même si la crise financière a montré au grand jour quelques-unes des failles des partenariats public-privé, des méthodes comptables douteuses et des calculs “d’optimisation des ressources” continuent à occulter le coût et les risques réels des projets de PPP, a expliqué Toby Sanger, économiste du SCFP. Les faillites, les renflouages publics et les coûts élevés associés aux PPP au Canada ne feront que croître. »

« En fait, a ajouté M. Sanger, le modèle des PPP est basé sur les mêmes mauvais principes économiques qui ont entraîné cette crise économique : privatisation, déréglementation, insuffisance de la responsabilité et de l’investissement publics et dissimulation des risques excessifs dans l’industrie de la finance. »

« Malgré ce que tentent de nous faire croire certains élus et certaines entreprises privées, rien ne montre que le secteur privé gère mieux le risque que le secteur public. Les PPP sont de la privatisation, point à la ligne. Les services publics sont – et ont toujours été – financés et fournis plus efficacement par le secteur public », a conclu Paul Moist.

-30-

Voir aussi le document d’information du SCFP sur les PPP et la crise financière

Pour de plus amples renseignements :
Paul Moist, président national du SCFP, 613-558-2873
Toby Sanger, économiste du SCFP, 613-720-6955
Karin Jordan, Service des communications du SCFP, 613-222-4436