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Le SCFP et ses alliés ont remporté une importante victoire contre la privatisation d’une usine d’épuration des eaux d’égout.

Le conseil municipal d’Edmonton a reporté sa décision de transférer une des principales usines de traitement des eaux usées à EPCOR, un service public appartenant à la ville qui fonctionne comme une entreprise privée. Avec ce transfert, les élus auraient perdu leur pouvoir de surveillance directe de l’épuration des eaux usées.

La coalition Keep Drainage Edmonton a fait valoir que le transfert de l’usine de traitement des eaux usées Gold Bar se traduirait par une hausse des frais et une diminution de la surveillance, des services et de la responsabilité. Elle s’est mobilisée dans le cadre d’activités de lobbying, de présentations au comité municipal du budget et d’annonces dans les journaux.

Quelques conseillers municipaux ont partagé cet avis, dont un qui a dit ceci : « Nous leur avons offert une entente bon marché pour l’acquisition d’une infrastructure municipale primordiale. » Le plan, élaboré sans délibérations ni consultations publiques, aurait eu pour résultat de céder l’usine en échange de « frais de transfert » de 75 millions, alors que la valeur de remplacement de l’usine est estimée à 700 millions.

La section locale 30 du SCFP, qui représente les travailleurs municipaux de la Ville d’Edmonton ainsi que le personnel d’EPCOR, a joué un rôle actif dans la lutte par l’entremise de la Coalition of Edmonton Civic Unions. Les syndicats composant cette coalition ont participé à un regroupement plus large, Keep Drainage Edmonton, qui a été mis sur pied il y a trois ans pour bloquer une proposition de transférer la totalité des réseaux d’égouts et d’évacuation de la ville.

Ce projet de transfert du conseil est totalement contraire à une décision rendue il y a trois ans pour conserver la totalité du réseau d’évacuation d’Edmonton directement sous contrôle public. La coalition Keep Drainage Edmonton a joué un rôle clé pour empêcher le transfert du réseau à EPCOR. Cette décision du conseil avait été appuyée par son propre consultant, qui jugeait qu’il y allait du meilleur intérêt d’Edmonton de conserver la mainmise sur le service public.

Cette fois-ci, le plan de transfert élaboré à huis clos devait faire l’objet d’un vote déterminant en l’absence d’une consultation publique en bonne et due forme.

La Ville devra tenir des consultations publiques en janvier. L’insistance pour transférer l’infrastructure de traitement des eaux usées de la Ville se comprend à la lumière de la promesse du PDG d’EPCOR, Don Lowry, de « revenir à la charge» après que sa proposition n’a pas été retenue en 2005.

EPCOR appartient à la Ville d’Edmonton, mais fonctionne comme une société indépendante des élus. Une étude menée sur EPCOR en 2005 par le Parkland Institute a soulevé de nombreuses questions en matière de propriété, de responsabilité et d’intérêt public.

L’entreprise poursuit agressivement la privatisation de l’eau par le biais de PPP, particulièrement en Colombie-Britannique. Une solide campagne publique a empêché qu’EPCOR mette la main sur les eaux de Williams Lake, en Colombie-Britannique. Cette municipalité continuera donc de bénéficier d’une exploitation publique de son réseau d’eau potable.