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Des syndicats de tout le Canada dont l’employeur commun est la Société canadienne du sang (SCS) se sont réunis à Ottawa, du 26 au 28 octobre. Parmi eux, des membres du personnel du SNEGSP et de ses affiliés de l’Ontario, du Manitoba, de Terre-Neuve, de l’Alberta, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique. Y ont également participé des sections locales et conseillers du SCFP du bureau national, du Nouveau-Brunswick, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique (SEH), ainsi que des représentants du NSUPE de la Nouvelle-Écosse, et de l’Î.-P.-É.

« Cette rencontre nationale est la deuxième organisée par les syndicats du SCS », a souligné Sean Allen, président de la section locale 477 du SEEFPO. « Nous devons poursuivre ces réunions afin d’échanger de l’information et d’élaborer des stratégies communes pour relever les défis posés par les négociations, les politiques de l’employeur et les relations syndicales-patronales. »

Les principales discussions ont porté sur le climat des négociations avec la SCS et les défis qu’elles posent, sur les griefs et les arbitrages, sur les pénuries de personnel et les problèmes de charge de travail, sur la restructuration de la SCS et ses effets sur les donneurs et sur l’avenir des réserves de sang.

Les défis à la table des négociations étaient un thème commun. Tandis qu’à Calgary (section locale 1846 du SCFP) on décrochait une convention collective après 11 rencontres de négociation, de nombreuses sections locales de tout le pays ont déploré de longs retards dans les négociations, d’importantes demandes de concessions de la part de l’employeur et une réticence à s’intéresser aux grands enjeux. Les technologues de laboratoire de la SCS en Ontario se dirigent vers la conciliation avec un mandat de grève de 84 %, après 13 jours de négociations. Beaucoup des demandes déposées par le syndicat visaient le recrutement et le maintien de poste, notamment par la hausse du nombre d’heures garanties pour les employés à temps partiel, la bonification des primes, des avantages sociaux et des salaires, ainsi que la protection contre les pertes d’emploi dues à la sous-traitance et au recours aux bénévoles.

La réorganisation de la SCS et le Projet Optimisation ont entraîné des licenciements d’un bout à l’autre du Canada. Le prochain grand coup sera encaissé par le SEEFPO, qui a été informé de la perte prochaine de 50 postes à temps plein dans la foulée de l’ouverture du super-centre du sang en Ontario. Parmi les éléments clés de ce projet: travailler plus efficacement avec moins de personnel et normaliser les procédures de fonctionnement et les descriptions de poste.

« Nous craignons que le Projet Optimisation n’ait un effet majeur sur la fluidité et la rapidité des rendez-vous pour les donneurs », a affirmé Kim Storebo, présidente de la section locale 1846 du SCFP à Calgary. « Nous nous attendons à d’autres licenciements et nous sommes très préoccupés par la sécurité des réserves de sang. »

Dawn Adamson, coordonnatrice des services aux membres au HSABC, a expliqué ce que pourraient être les effets du Projet Optimisation pour les technologues de laboratoire de la Colombie-Britannique. « Nous pensons que la SCS accroît la charge de travail à exécuter dans chaque description de poste pour justifier les pénuries de personnel et, pour nous, c’est un problème de taille. »

Les délégués ont repris le thème de leur rencontre de 2005 sur la sécurité des réserves de sang au Canada. Lorsque la SCS a assumé la responsabilité des réserves de sang pour tous les Canadiens, son mandat était axé avant tout sur la sécurité. Les Canadiens doivent se rendre compte qu’une organisation qui s’occupe de produits et de services du sang ne doit jamais être comparée à une entreprise commerciale mue par des principes de réduction des coûts. Les questions de sous-traitance et de menaces de privatisation ont mené à un débat animé sur la sécurité des réserves de sang. Les participants ont discuté de stratégies et se sont demandé s’il fallait ou non rendre publics les manquements à la sécurité dans la manipulation du sang. « Nous ne voulons pas effrayer les donneurs parce que nous avons besoin d’eux, mais la SCS doit rendre des comptes et, pour l’instant, personne ne les y oblige », a déclaré Ron Stockton, agent d’affaires du NSUPE. Les délégués ont formé un sous-comité qui sera chargé de recueillir de l’information sur les manquements à la sécurité et d’élaborer une proposition à cet égard.

Les délégués ont décidé de continuer à travailler ensemble grâce à une communication et à des discussions conjointes, et les sections locales du SCFP du Nouveau-Brunswick et les délégués du NSUPE de l’Î.-P.-É. et de la Nouvelle-Écosse ont accepté d’être les hôtes de la prochaine réunion des syndicats de la SCS, qui devrait avoir lieu au printemps 2010, quelque part dans les Maritimes.

Les militants sont retournés dans leurs sections locales respectives remplis d’une énergie renouvelée et armés de plans d’action pour rappeler à l’employeur que « donner, c’est dans votre nature » !