Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

L’identité nationale d’un pays se définit par sa culture. Mais Stephen Harper affirme que les « Canadiens ordinaires » ne s’intéressent pas à la culture et que le gouvernement doit éviter de « financer des choses dont les gens ne veulent pas vraiment ».

Depuis trois ans, le gouvernement Harper tente de réduire au silence notre industrie de la culture. Mais les talentueux artistes du Canada ont répliqué vigoureusement. En fait, les commentaires de Stephen Harper ont eu l’avantage de rappeler aux « Canadiens ordinaires » l’importance réelle de la culture.

La ministre du Patrimoine canadien Josée Verner a beau affirmer que la question des compressions en culture n’intéresse pas les électeurs, une série de manifestations, d’assemblées publiques et de campagnes sur Internet ont permis de répondre d’une voix forte et énergique aux conservateurs. D’une voix si forte, en fait, que ce pourrait bien être l’enjeu qui fasse perdre à Stephen Harper le gouvernement majoritaire dont il rêve tant.

Voici ce que les conservateurs ont fait à la culture :

Des compressions de 45 millions de dollars

Le gouvernement fédéral a imposé une série de réductions à la veille de la campagne électorale, sans aucune consultation officielle de la communauté artistique du Canada. M. Harper soutient que ces réductions libéreront des fonds qui profiteront aux « Canadiens ordinaires », mais les chiffres sur les revenus créés par l’industrie culturelle nous montrent exactement le contraire : selon le Conference Board du Canada, les arts et la culture ont généré près de 84,6 milliards de dollars, ou 7,4 pour cent de notre produit intérieur brut (quand?). Et, au cas où certains se demandent encore si ces compressions sont mues par des considérations idéologiques, les journalistes progressistes de renommée mondiale Gwynne Dyer, Naomi Klein et Avi Lewis ont été jugés trop « gauchistes » et « radicaux » pour recevoir un financement de PromArt, un fonds de soutien pour les artistes qui veulent se rendre à l’étranger.

Projet de loi C-10

Les conservateurs ont affirmé qu’ils pourraient utiliser le projet de loi C-10, un projet de loi omnibus modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu, pour refuser des crédits d’impôt aux projets de film et de télévision jugés trop sexuellement explicites, violents ou haineux.  Mais la pornographie et les crimes haineux sont déjà strictement contrôlés par le Code criminel.  De nombreux Canadiens ont tout de suite reconnu la vraie nature du projet de loi – de la censure exercée par le gouvernement.  « À mes yeux, il s’agit de totalitarisme; on peut s’y attendre à Pékin, mais cela surprend au Canada », a déclaré le cinéaste David Cronenberg. Le projet de loi C-10 a été adopté à la Chambre des communes et est maintenant devant le Sénat.

Projet de loi C-61

Les conservateurs voulaient faire adopter ce projet de loi en décembre dernier, mais ils ont décidé d’attendre lorsque des organismes communautaires ont vigoureusement accusé le gouvernement de tenter d’imposer des lois sévères à l’américaine sur les droits d’auteur. En vertu du projet de loi C-61, ceux qui seraient pris à télécharger illégalement de la musique ou des vidéos pourraient devoir payer des amendes allant jusqu’à 500 $, et le téléchargement d’un fichier vers un réseau poste à poste ou YouTube pourrait entraîner des poursuites de 20 000 $ par fichier.

Ce que vous pouvez faire pour riposter :

Visitez ce site magnifique regroupant de courtes interventions vidéo en faveur de la culture. Vous pouvez même y participer, dans la section «Ajoutez votre voix».

Passez le mot au sujet de cette satire rigolote de la «vision» conservatrice en culture; on y retrouve Michel Rivard, Benoît Brière et Stéphane Rousseau.

Visitez www.departmentofculture.ca pour faire de la culture un enjeu électoral autour de vous.