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Les fontaines d’eau sont en train de devenir une espèce en voie d’extinction dans les campus universitaires partout au Canada. C’est l’une des constatations d’un sondage en ligne, 2008 Corporate Initiatives on Campus - a Snapshot, conçu pour documenter la présence des entreprises et des commerces sur les campus canadiens.

Les réponses à ce sondage, conçu par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et l’Institut Polaris, font état de fontaines d’eau en décrépitude et du manque d’accès à l’eau potable du robinet dans les établissements d’enseignement partout au pays.

Trente-trois pour cent des répondants ont remarqué une diminution du nombre de fontaines sur leur campus. Un autre 43 % des répondants ont signalé de longs délais à la réparation des fontaines existantes. D’autres ont mentionné que de nouveaux édifices sont construits sans fontaines, que des fontaines existantes et des entrées d’eau froide dans les salles de bain sont retirées et que des machines distributrices bloquent l’accès aux fontaines. Une réponse provenant de l’université Brock de St. Catharines explique qu‹ «il n’y a plus de fontaines d’eau» dans les nouveaux édifices du campus, «seulement des machines de Pepsi».

«Pourquoi les administrations des universités et des collèges limitent-t- elles l’accès à l’eau potable du robinet dans les nouveaux édifices des campus?», a demandé Tony Clarke, directeur de l’Institut Polaris. «Il semble évident que les universités et collèges canadiens cèdent à la pression exercée par Coke et PepsiCo, qui tentent d›éliminer la concurrence en faveur de leurs marques d’eau en bouteille.»

Selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), l’omniprésence de l’eau embouteillée est un symptôme de fortes pressions vers la privatisation. «Heureusement, de plus en plus de Villes d’Amérique du Nord reviennent aux robinets en éliminant l’eau embouteillée de leurs édifices. La distribution publique d’eau est le choix sécuritaire, économique et écologique pour tous les édifices publics au pays», a déclaré Paul Moist, président national du SCFP.

Le sondage examine la présence générale des commerces et entreprises sur les campus, la sous-traitance, le marketing exclusif sur les boissons, l’accès aux fontaines d’eau et à l’eau du robinet, ainsi que les mesures prises sur les campus en réponse à ces tendances. Parmi les constatations du sondage, notons que 79 % des répondants ont indiqué qu’il y a des fournisseurs de restauration rapide sur leur campus; que 79 % des répondants ont mentionné que des activités (comme la semaine de la rentrée) sont commanditées par des entreprises; que 54 % des répondants ont affirmé que leur campus a une entente exclusive avec Coke et 40 %, avec Pepsi.

«Le mercantilisme sur les campus, nous le savons, est une tendance à la hausse», a expliqué Erika Shaker du CCPA. «Les réponses au sondage donnent un aperçu des effets du mercantilisme sur la vie sur les campus, que l’on parle des activités commanditées, de la recherche ou bien d’un élément aussi fondamental que l’accès à l’eau du robinet.»

Un sommaire des résultats du sondage est disponible au www. policyalternatives.ca

Le Centre canadien de politiques alternatives est un organisme de recherche indépendant spécialisé en économie et en politiques sociales.

L’Institut Polaris appuie des regroupements de citoyens dans le développement de stratégies et de ressources d’action dans des enjeux de politiques publiques comme l’eau.