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Les membres du SCFP manifestent, ils distribuent des tracts, font de la publicité et lancent une campagne de courriels afin de dénoncer l’intention d’Air Canada d’éliminer des centaines d’emplois et de fermer les bases de Halifax et Winnipeg.

Ces mesures auront un impact dévastateur sur les passagers, les employés, leur famille et éventuellement sur de nombreuses collectivités.

Le 10 juillet, la direction d’Air Canada a avisé les agents de bord de Winnipeg et de Halifax qu’ils seraient mis à pied en novembre. Ces licenciements toucheront 144 agents de bord SCFP à Winnipeg et 187 à Halifax.

Depuis cette date, le syndicat a lancé une campagne dont l’objectif est de combattre les compressions et les fermetures de bases.

Les agents de bord entrent en contact avec les politiciens afin d’obtenir leur soutien pour convaincre le transporteur de renoncer à son plan de compressions et de fermetures.

Des rencontres ont eu lieu avec des députés dans le but d’obtenir leur soutien dans ce dossier. Certains députés sont d’ailleurs déjà intervenus pour tenter de trouver une solution. Faites parvenir un courriel à votre député.

Cette semaine, le SCFP distribuera des cartes postales à l’aéroport international Richardson de Winnipeg afin de sensibiliser la population aux conséquences qu’auront ces compressions et fermetures sur les passagers.

Toujours cette semaine, des publicités paraîtront dans les deux principaux quotidiens de Winnipeg.

Le SCFP prépare aussi des manifestations qui auront lieu le lundi 28 juillet à midi à Halifax, Montréal, Toronto, Winnipeg, Calgary et Vancouver.

La compagnie à l’intention de mettre à pied les agents de bord de Winnipeg et Halifax et de ne laisser ouvertes que les bases de Vancouver, Toronto, Calgary et Montréal.

Air Canada a demandé au ministre du Travail d’être exempté de ses obligations en vertu des articles 214 à 226 de la Section IX de la Partie III du Code canadien du travail.

Ces clauses portent sur les diverses façons d’atténuer les effets sur les travailleurs lorsqu’un licenciement collectif est proposé par un employeur.

Le ministre Jean-Pierre Blackburn a déclaré qu’il étudierait la demande et rendrait sa décision le 30 juillet. Le syndicat soutient pour sa part que rien ne justifierait une telle exemption.

Des requêtes ont été faites auprès d’hommes et de femmes politiques afin qu’ils écrivent au ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités, Lawrence Cannon, pour lui demander d’intervenir au nom des employés d’Air Canada. Déjà, un certain nombre de députés ont fait parvenir une lettre alors que des centaines de courriels ont été expédiés par la population.

Le syndicat a demandé à prendre connaissance de l’étude de viabilité des bases qui a été menée par Air Canada à la suite de sa décision de fermer les deux bases. Le transporteur a refusé de communiquer les résultats de cette étude.

La base où travaillent les agents de bord de Winnipeg est la plus ancienne du réseau. Trans-Canada Air Line a été créé en 1937 et la base de Winnipeg a été la première à recevoir des agents de bord. Après l’acquisition de Canadian par Air Canada en 2000, la compagnie a diminué le nombre de ses agents de bord qui est passé de 8 500 à 7 200.

Lors de la crise qui a secoué Air Canada en 2003 et 2004, les agents de bord ont consenti de nombreuses concessions, dont une baisse de salaire de 13,5 %.

Le transporteur a été privatisé en 1989. En 2000, il s’est porté acquéreur de Canadian Airlines International. Le plus important actionnaire privé du transporteur est ACE Aerospace Holdings de Toronto.

En 2007, Robert Milton, président d’Air Canada, a gagné 1,2 millions en salaire, 3,9 millions en primes et 11,2 millions avec ses options d’achats d’actions. Il a réalisé des gains de 23,1 millions sur ses options d’achats d’actions depuis la création d’ACE en 2004.