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Les membres du SCFP qui attendaient des éclaircissements aujourd’hui sur les projets de modification à l’Accord sur le commerce intérieur (ACI) à la conférence de presse du Conseil de la fédération devront, semble-t-il, rester dans le noir.

Le premier ministre Jean Charest, porte-parole du Conseil, nous a assurés que les modifications s’inscrivaient dans un « large accord ». M. Charest était moins enclin à nous faire part des détails du projet de mécanisme de tribunal qui permettra aux entreprises de poursuivre des gouvernements si ceux-ci adoptent des règlements qui pourraient restreindre les revenus. Ainsi, il faudra choisir entre les services publics et les profits des sociétés.

Fait intéressant, Jean Charest a insisté sur la nécessité, pour les gouvernements, de défendre l’ALÉNA et d’assumer la responsabilité d’informer les Canadiens sur les avantages et les bienfaits de l’accord de commerce signé il y a quatorze ans. Paul Moist a rapidement rétorqué que les Canadiens ont été très critiques quant aux effets de l’ALÉNA sur les emplois et les collectivités. « Il est donc incroyable, affirme M. Moist, que nos leaders provinciaux croient encore qu’il faille expliquer l’ALÉNA aux Canadiens. »

Paul Moist et d’autres dirigeants syndicaux du secteur public sont présentement en route vers la Colombie pour y rencontrer des travailleurs et discuter de la situation des droits de la personne là-bas et des effets des accords de libre-échange sur les travailleurs, qu’ils soient Canadiens ou Colombiens.

Les intentions des premiers ministres demeurent vagues quant à l’ACI, et on peut toujours espérer que leur appui enthousiaste à l’ALÉNA n’est pas révélateur de leurs projets en matière de commerce intérieur au Canada.

« En conférant aux entreprises privées le droit de poursuivre les gouvernements, le mécanisme de tribunal proposé par les premiers ministres ouvre la porte à un accord sur la main-d’œuvre qui n’est pas démocratique. Les Canadiens ne veulent pas de règles comme celles de l’ALÉNA dans les accords de commerce interprovinciaux », conclut Paul Moist.

Les provinces modifieront l’ACI d’ici le 1er janvier 2009. Jusque là, le plus important syndicat du Canada demande à ses 570 000 membres de faire pression sur les gouvernements et de lutter contre la menace d’une modification inadéquate et irrévocable à l’ACI.

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Pour renseignements : Stan Marshall, directeur général des services nationaux
Cell.: 613-286-6568