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Les dirigeants de la division de l’Ontario du SCFP ont été les premiers à accueillir officiellement la syndicaliste Maria Fernanda Bolanos lorsqu’elle est descendue de l’avion à Toronto le week-end dernier pour amorcer, à titre d’invitée du SCFP national, une tournée du Canada qui durera six semaines.  

Sid Ryan et Fred Hahn, respectivement président et secrétaire-trésorier de la DO, ont organisé une discussion sur des enjeux d’intérêt commun pour le SCFP et le Sintraemsirva, le syndicat de Mme Bolanos, notamment sur la privatisation et l’accord de libre-échange négocié dernièrement entre le Canada  et la Colombie. Ils ont aussi été les hôtes d’un déjeuner et ont présenté à Mme Bolanos plusieurs documents soulignant les plus récentes activités organisées par la DO.  

Mme Bolanos, dont la vie a été menacée à cause de ses activités syndicales, est une mère chef de famille de 34 ans qui a une fille de 17 ans. Leader de Sintraemsirva, un syndicat de travailleurs des services d’hygiène de Cali, en Colombie, elle travaille comme opératrice de balance pour une entreprise de traitement des déchets appelée Emsirva. Elle est la seule femme de son unité de 38 travailleurs.  

Sintraemsirva compte 437 membres et a une convention collective depuis 1966. Toutefois, 700 autres travailleurs occasionnels, dont les salaires sont parmi les plus faibles au pays, effectuent une partie du travail des membres du syndicat.  

Pendant son séjour au Canada, elle se rendra dans cinq provinces pour en savoir plus sur les systèmes de gestion des déchets où travaillent des membres du SCFP. Elle discutera également de privatisation des services municipaux. Depuis sept ans, Emsirva est dirigée par une entreprise privée.  Le syndicat de Mme Bolanos poursuit sa lutte contre la privatisation.  

L’entreprise a été accusée de mauvaise gestion et de corruption. Aujourd’hui, le président colombien Alvaro Uribe a l’intention de privatiser entièrement Emsirva. Le syndicat de Mme Bolanos croit que le service public sera fermé, que des emplois seront perdus et que seuls les employés les plus mal payés seront réembauchés par des sociétés privées sans convention collective.  

Les membres du SCFP en sauront plus sur la menace de privatisation et discuteront d’autres enjeux lorsqu’ils rencontreront Mme Bolanos à Toronto cette semaine et, plus tard, à Ottawa, Halifax, Fredericton, Moncton, Vancouver, Victoria et Winnipeg. Les membres du SCFP l’accueilleront à titre d’invitée dans chaque province.

Plus tard cette semaine, le président national Paul Moist et les dirigeants de trois autres grands syndicats du secteur public se rendront en Colombie, où ils rencontreront les représentants du syndicat de Mme Bolanos et discuteront de l’appui à la lutte contre la privatisation.  

Mme Bolanos rentrera chez elle, à Cali, le 22 août.