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WOODSTOCK, N.-B. – Le projet de réforme fiscale alourdirait le fardeau des contribuables à revenu moyen ou faible au Nouveau-Brunswick : c’est le constat d’un mémoire présenté aujourd’hui par Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), aux audiences publiques sur la question. Chiffres et tableaux à l’appui, sa présentation a souligné la nature néfaste de la réforme pour la prospérité de la province.

« Derrière la rhétorique des libéraux de Shawn Graham, le tableau est clair : cette réforme augmenterait le fardeau fiscal du 60 % des ménages aux revenus les plus faibles et priverait le gouvernement de plus de 150 millions de dollars en revenus annuels. Le manque à gagner serait donc significatif pour les services publics, notamment en santé et en éducation, ainsi que pour les infrastructures. La qualité de vie des citoyens et la compétitivité de la province seraient donc mises en péril », a déclaré Paul Moist.

« Concrètement, notre étude démontre que les 20 % des ménages aux revenus les plus faibles verraient leur fardeau financier augmenter de 565 $ par année (en moyenne). Les 20 % des ménages aux revenus les plus élevés, eux, verraient leur fardeau financier diminuer de 5 377 $ par année. Une personne gagnant 300 000 $ par année verrait son fardeau fiscal allégé de 18 400 $. Difficile d’imaginer une réforme plus régressive et moins équitable. »

Le gouvernement Graham fait aussi fausse route en priorisant des allégements fiscaux aux entreprises, puisque son propre ministère des Finances affirmait il y a un an que « le Nouveau-Brunswick est la province où le taux d’imposition des entreprises est le moins élevé au Canada ».

« Le Nouveau-Brunswick pousserait les provinces voisines à niveler vers le bas elles aussi. Cela alimenterait un cercle vicieux de compétition malsaine dont les grandes entreprises et les plus fortunés seraient les seuls à profiter », a ajouté Paul Moist.

« Au Canada, on constate déjà que les inégalités de revenu et de richesse se creusent depuis 20 ans. Ce n’est surtout pas le temps de réduire le nombre de paliers d’imposition et d’abolir ce qui reste d’équité et de progressivité de l’impôt. Le plan du gouvernement Graham doit donc être repensé au complet. »

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Renseignements : Sébastien Goulet, communications du SCFP – 613-808-0675; Pam Kapoor, communications du SCFP – 613-853-8089

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