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Aujourd’hui à Toronto, les délégués du Congrès du travail du Canada (CTC) ont accordé un appui sans équivoque aux travailleurs et travailleuses du Journal de Québec, victimes d’un lock-out depuis plus d’un an. La présentation de Marie-France Loubier et Marc Fortier a touché les congressistes droit au cœur. Ces derniers leur ont réservé une ovation debout.

«Nous sommes engagés dans un marathon, a lancé Denis Bolduc, porte-parole des lockoutés. Un soutien de cette ampleur nous donne un second souffle et nous permet de durer. Pierre Karl Péladeau a créé ce conflit de toutes pièces, contourne les lois et tente de nous imposer des reculs inacceptables, tant sur le plan des conditions de travail et des normes journalistiques que de la survie de l’information locale. Nous ne méritions pas de subir un tel assaut, une telle brutalité, mais avec votre appui, nous allons nous battre pour nous faire respecter.»

Le SCFP rappelle qu’avant le lock-out, le Journal de Québec était le quotidien qui connaissait la plus forte croissance au pays et dégageait des profits annuels de l’ordre de 25 millions de dollars. Malgré ces performances plus qu’enviables, Pierre Karl Péladeau a exigé des coupures de postes, le transfert d’emplois à Mirabel et Kanata en Ontario, des baisses de conditions de travail, la possibilité d’importer sans limites des contenus en provenance du Journal de Montréal ou des autres entités de Sun Media, et la transformation des journalistes en hommes-orchestres au détriment de la qualité de l’information. «PKP détruit tout ce que son père avait bâti, insiste Denis Bolduc. Il agit au-delà de toute rationalité. Cette entreprise allait bien, nous étions en croissance, en 40 ans nous n’avions jamais eu une seule journée de perdue à cause d’un conflit de travail, et cet espèce de satrape débarque et tente d’imposer ses lubies. Il est temps que quelqu’un le ramène à la raison.»

En réponse au lock-out, les employés ont lancé un quotidien gratuit, le MédiaMatinQuébec, tiré à 40 000 copies et distribué tous les matins de la semaine dans les rues de la capitale québécoise. Il s’agit d’un moyen de pression sans précédent qui a attiré une vague de sympathie de la part de la population de Québec.

Aujourd’hui, cette rencontre avec les délégués du CTC est le point culminant de la grande tournée pancanadienne des lockoutés qui a permis de verser des sommes au fonds consacré aux employés que Pierre Karl Péladeau a jetés à la rue.

Le Congrès du travail du Canada, la plus grande organisation démocratique et populaire au Canada, compte plus de trois millions de membres. C’est le CTC qui réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et les conseils du travail régionaux.

Comptant 7000 membres dans les communications au Québec, le SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et aérien, les sociétés d’État et organismes publics québécois, l’hydroélectricité et les municipalités. Avec plus de 105 000 membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.