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RENFREW (Ontario) – Hier soir, des citoyens de la région de Renfrew, des membres du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP), et d’autres professionnels de la santé, se sont réunis à l’édifice de la Légion pour discuter du projet de laboratoire régional, et plus généralement des changements qui affectent les services de santé en Ontario et à leur hôpital.

Lee-Ann Somerville, présidente de la section locale 1548 du SCFP, qui représente des employés de l’hôpital de Renfrew, a décrit comment la restructuration des services de santé des dernières années a affecté son hôpital. « Notre laboratoire a déjà perdu des services comme la microbiologie et l’hématologie. C’est donc plus difficile d’obtenir des résultats rapides pour nos patients, » a-t-elle dit.

Doug Allan, recherchiste au SCFP, a expliqué que les Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) ont été mis sur pied pour gérer des compressions dans les budgets des hôpitaux, notamment en réduisant la gamme des services offerts. Mais il y a des communautés qui se mobilisent en faveur de leur hôpital et qui résistent. Par exemple, à Ajax-Pickering, la communauté s’est mobilisée pour conserver son service des naissances et plus récemment ses lits psychiatriques. « Nous voulons conserver un éventail de services dans chaque hôpital afin de mieux servir chaque communauté » a-t-il ajouté.

Michael Hurley, président du CSHO a rappelé que L’Association des laboratoires régionaux de l’Est de l’Ontario (ALREO) fondée en 1996, promettait de ne pas couper des emplois et de maintenir les techniciens de laboratoires et le personnel de soutien à l’emploi de leurs hôpitaux respectifs. Maintenant, l’ALREO se dirige vers un modèle à employeur unique et la centralisation des tests dans un ou deux hôpitaux pour tout le territoire couvert par le RLISS Champlain, qui va de Cornwall à Pembroke. Ceci signifierait que la plupart des hôpitaux de la région ne feraient que de la collecte d’échantillons pour les envoyer à Ottawa ou à des laboratoires privés, à un coût plus élevé. Cela signifierait aussi la perte d’emplois qualifiés pour ces localités et plus de délais dans l’obtention des résultats de tests pour les patients. Il en conclue que « ce projet est mauvais sur le plan de la santé publique et n’est pas sensé générer d’économies significatives. »
 
M. Hurley a aussi donné l’exemple de la société régionale d’approvisionnement Plexus, à Toronto, comme modèle pour la réalisation d’économies en coordonnant certaines activités au niveau régional, mais sans partenaire privé et sans pertes d’emploi. Il a expliqué ce projet de réorganisation en apparence irrationnel, par les pressions gouvernementales et le partenariat avec Gamma Dynacare, une multinationale basée au États-Unis et qui se trouve à avoir un laboratoire juste à côté de l’Hôpital Renfrew Victoria.

Les participants ont expliqué le manque de réaction de la communauté à la perte de certains services par le fait que ces services ont été éliminés en douceur et que les gens n’en sont informés que lorsqu’ils en ont besoin. Par exemple, un test de sang qui était fait gratuitement sur place auparavant coûte maintenant 45$ et est envoyé à l’extérieur. Mais les gens de Renfrew accordent une grande importance à leur hôpital et devraient se mobiliser contre le projet de réorganisation de l’ALREO dès qu’ils seront au courant.

Le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario et le Syndicat canadien de la fonction vont continuer leur campagne dont le but est de convaincre le RLISS et l’ALREO d’abandonner ce projet, et ce en alliance avec tout personne ou groupe partageant cet objectif. Les prochaines étapes dans la campagne incluront d’autres assemblées publiques des villes de la région, la distribution de dépliants et un effort soutenu de lobbying auprès des décideurs. 

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Benoit Renaud, Service des communications : 613-818-0077
Michael Hurley, président, CSHO : 416-599-0770 x 21 (bureau), 416-884-0770 (mobile)