Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

TORONTO – Un nombre ahurissant de travailleuses canadiennes oeuvrant dans des établissements de soins de longue durée sont exposées à la violence au travail; c’est ce que révèle une nouvelle étude dirigée par des chercheurs de l’université York de Toronto.


Cette étude démontre que 43 pour cent des membres du personnel de soutien au Canada sont exposés quotidiennement à la violence physique, tandis qu’un autre 25 pour cent subissent pareille violence à toutes les semaines. 95 pour cent d’entre eux sont des femmes et plusieurs sont des immigrants ou sont issus de minorités visibles.

« La violence dans les soins de longue durée est aussi une grave question de condition féminine. Quand on parle de violence envers le personnel en soins de longue durée, on parle en fait de violence envers les femmes », a déclaré Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Des membres du personnel de 71 établissements syndiqués de soins de longue durée du Manitoba, de l’Ontario et de la Nouvelle-Écosse ont témoigné de leur vécu quant à la violence physique, au harcèlement sexuel et aux commentaires racistes. Ils sont environ sept fois plus susceptibles de vivre de la violence physique au quotidien que leurs homologues du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède.

« Les conclusions de cette étude sont choquantes. Elles démontrent que le niveau de violence envers le personnel de soutien des établissements est considérablement plus élevé au Canada que dans les pays d’Europe nordique. Pour reprendre les mots d’un des répondants, la situation est ‘hors de contrôle’», a commenté Claude Généreux.
 
Les auteurs de l’étude établissent une corrélation entre les niveaux de violence et la charge de travail. La principale différence entre les établissements du Canada et ceux de l’Europe nordique se trouve dans les niveaux de personnel.

« La plupart des incidents violents surviennent lors de soins qui impliquent des gestes d’intimité et le partage de l’espace personnel. Si ces soins sont accomplis avec précipitation ou s’ils sont forcés, par exemple si les patients doivent se lever, s’habiller ou se laver avant qu’ils soient prêts, les conditions sont alors réunies pour que des incidents surviennent. L’insuffisance en personnel est donc un problème clé », a ajouté Claude Généreux.

Cette recherche s’inscrit dans un vaste projet comparatif portant sur les conditions de travail dans les établissements du Canada ainsi que dans les pays d’Europe nordique. Cinq grands syndicats du secteur de la santé (SCFP, TCA, FCSII, SNEGSP, UIES) ont participé à la distribution du questionnaire.

Intitulée « Hors de contrôle » : La violence contre le personnel de soutien des établissements de soins de longue durée, l’étude a été signée par Albert Banerjee, Tamara Daly, Pat Armstrong et Stirling LaFrance, de l’université York, Hugh Armstrong, de l’université Carleton, ainsi que Marta Szebehely, de l’université de Stockholm.

-30-

Renseignements :

Claude Généreux, secrétaire-trésorier national, SCFP – (514) 884-5074 (cell.)
Sébastien Goulet, service des communications du SCFP – (613) 808-0675 (cell.)


:cc/sepb491