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Au Canada et ailleurs dans le monde, les militants de l’eau se mobilisent pour souligner la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars.  Ce sera l’occasion de redynamiser nos mouvements de défense des systèmes publics d’eau potable et de traitement des eaux usées. L’eau est essentielle à la vie et à la santé des être humains et de notre planète. Nous devons résister à toute tentative pour la transformer en source de profit pour les entreprises.

Au SCFP, depuis que nous avons fait de l’eau une cible stratégique de notre lutte contre la privatisation, nous avons remporté de nombreuses batailles importantes, en tant que syndicat et en tant que membre de coalitions. Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts; chaque fois qu’une entreprise ou un gouvernement fera la promotion de la privatisation, nos militants seront là pour défendre l’eau publique. De Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, à Victoria, en Colombie-Britannique, des campagnes sont en cours pour empêcher la privatisation des systèmes de distribution d’eau potable et de traitement des eaux usées. Le SCFP est fier que ses membres jouent un rôle de premier plan dans ces importantes luttes, et dans beaucoup d’autres.

Notre syndicat se prépare à intensifier son travail contre la privatisation et à empêcher les entreprises de faire main basse sur les systèmes d’eau. La situation est urgente. Les systèmes et approvisionnements d’eau du Canada sont de plus en plus menacés par le sous-financement, la privatisation, les changements climatiques, les accords de commerce, la pollution et une infrastructure vieillissante.

Le programme fédéral pour l’infrastructure « Chantiers Canada » accroît cette pression en faveur de la privatisation en maintenant le sous-financement des cités et villes, tout en instaurant des mesures qui obligent les municipalités à avoir recours aux PPP. Les petites villes, les régions rurales et les communautés des Premières Nations sont particulièrement vulnérables à la privatisation. Nous continuerons à exiger que les gouvernements fédéral et provinciaux haussent le financement public pour permettre aux collectivités de construire, d’entretenir et d’étendre les systèmes publics de distribution d’eau potable et de traitement des eaux usées et d’autres infrastructures vitales. Nous accorderons aussi notre appui à la Fédération canadienne des municipalités qui demande la fin du déséquilibre fiscal empêchant les cités et villes de financer correctement des services et des systèmes aussi indispensables que l’eau.

Cette année, nous nous appliquerons à renforcer nos liens avec les communautés des Premières Nations dans les dossiers de l’eau. Le scandale du délabrement des systèmes d’eau potable et d’eaux usées de nombreuses réserves doit être dénoncé et les solutions doivent être contrôlées par la communauté, non par des entreprises.

Le SCFP poursuivra son lobbying auprès du gouvernement fédéral pour qu’il appuie les services publics plutôt que la privatisation dans les pays en développement. L’eau est un droit fondamental.  Pourtant, en 2008 – année internationale de l’assainissement – 2,6 milliards de personnes vivant dans des pays pauvres n’auront pas accès à des installations sanitaires de base. Plus de 1,4 milliard de personnes n’ont pas d’eau potable salubre et ce sont les femmes et les filles des pays pauvres qui en souffrent le plus.

De concert avec Oxfam Canada et d’autres alliés de la défense de la justice dans le monde, le SCFP exigera du gouvernement canadien qu’il élabore un plan d’augmentation de l’aide internationale à 0,7 pour cent du revenu du Canada et que cette aide serve à réduire la pauvreté, à promouvoir les droits de la personne et à offrir des services publics comme des systèmes d’eau potable et d’assainissement. Nous nous joignons aussi à nos alliés pour exiger que le Canada revienne sur son opposition à la reconnaissance officielle du droit à l’eau par les Nations Unies.

À l’évidence, ce sont les systèmes publics qui sont le plus efficaces pour l’eau, au Canada et dans le reste du monde. Les collectivités qui ont évité la privatisation constatent les bienfaits qui sont possibles en restant public. De Halifax à Vancouver, les projets publics de systèmes d’eau sont réalisés à temps, dans les limites de leur budget (et parfois moins) et souvent avec des technologies de pointe. Le SCFP est déterminé à apprendre des réussites du secteur public et à les promouvoir. Elles sont un excellent antidote aux prétentions des privatiseurs qui soutiennent qu’il n’y a « pas d’autres solutions. »

L’année prochaine, Eaux aguets célèbre son 10e anniversaire. À la conférence de fondation, le SCFP s’était joint au Conseil des Canadiens, à des groupes environnementaux et à d’autres citoyens intéressés pour lancer un mouvement qui a maintenant de profondes racines dans de nombreuses collectivités. Nous avons appris de nos succès – et de nos reculs. Mais les privatiseurs aussi ont appris.  Notre militantisme et notre mobilisation en faveur de l’eau publique sont donc plus importants que jamais. Ensemble, nous pouvons vaincre la privatisation et renforcer les systèmes publics d’eau.

Nous incitons fortement les sections locales du SCFP à se mobiliser, à participer aux activités organisées dans leurs collectivités pour souligner la Journée mondiale de l’eau et à créer des liens avec les alliés du mouvement pour l’eau publique, comme les chapitres locaux du Conseil des Canadiens et d’Oxfam Canada. Pour en savoir plus – et pour organiser une activité dans votre collectivité – consultez scfp.ca/eau. Vous y trouverez une liste de suggestions faciles à réaliser, des documents sur les enjeux clés et des liens avec d’autres groupes.

Nous levons notre verre d’eau du robinet d’Ottawa à l’avenir de nos luttes pour l’eau!


Le président national,     Le secrétaire-trésorier national,

 

 


PAUL MOIST      CLAUDE GÉNÉREUX