Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Que contient le budget?

Un plan pour empêcher légalement le gouvernement fédéral, maintenant et à l’avenir, d’établir des normes pour de nouveaux programmes de santé. Le budget réitère l’engagement pris par le gouvernement fédéral dans le discours du Trône d’adopter des lois limitant le recours au pouvoir de dépenser dans les domaines de compétence provinciale.

À peine quelques sous noirs de nouveau financement pour la santé, par rapport aux dépenses fédérales – par exemple, 3 millions de dollars pour des bracelets Medic Alert.

Allégements fiscaux pour les entreprises de soins de santé :

  • Remboursement de TPS/TVH d’une valeur de 15 millions de dollars par année aux entreprises de foyers de soins infirmiers pour l’achat et la rénovation d’établissements.
  • Prolongation de l’exemption de TPS/TVH pour la vente de services professionnels de santé fournis par les entreprises.

Un coup de pouce pour les dépenses privées en santé avec une hausse du crédit d’impôt pour frais médicaux d’une valeur de 10 millions de dollars sur deux ans, l’expansion de la liste des accessoires médicaux et fonctionnels exempts de la TPS-TVH et d’autres mesures fiscales.

147 millions de dollars sur deux ans pour la santé des Premières Nations et des Inuits, en insistant sur l’intégration aux programmes provinciaux – une mesure qui montre bien les politiques assimilationnistes de ce gouvernement et son intention de se retirer de la responsabilité des programmes.

Quelles sont les conséquences pour les Canadiens?

Ce budget ne prévoit rien en matière d’assurance-médicaments, de soins prolongés, de délais d’attente, de ressources humaines en santé, d’infrastructure et de superbactéries dans les hôpitaux.

Même si la santé représente près de la moitié (45 pour cent) des transferts d’argent fédéraux et qu’elle demeure en tête de liste des priorités des Canadiens, le budget ne l’aborde que du bout des lèvres. Pendant que les personnes âgées attendent d’être soignées, que les hôpitaux sont au bout de leur rouleau et que les malades d’un bout à l’autre du pays n’ont pas accès aux soins médicaux nécessaires, le gouvernement fédéral distribue des sacs-cadeaux aux entreprises de soins de santé à but lucratif.

Le gouvernement fédéral n’a rien de substantiel à offrir dans son budget pour les ressources humaines en santé, un domaine qui a pourtant désespérément besoin d’un leadership fédéral.

Quels auraient été de meilleurs choix ?

Le leadership fédéral en matière de soins de santé universels et publics. Le gouvernement fédéral doit assurer le respect de la Loi canadienne sur la santé et stopper la privatisation de notre système de soins de santé. Voir www.soinsdesanteundroit.ca.

Un programme national de soins de longue durée qui inclut un financement ciblé et des normes nationales pour les soins de longue durée à domicile et en établissement, incluant des normes minimales en dotation de personnel. Tout le nouveau financement et les contrats devraient aller à des entreprises sans but lucratif et les ventes à des entreprises à but lucratif devraient être interdites.

Une stratégie de délais d’attente qui garantit des améliorations dans le secteur public et non une assurance privée ou une impartition aux cliniques à but lucratif. La stratégie devrait :

  • combiner les listes et mieux les gérer;
  • utiliser pleinement le potentiel des salles d’opération des hôpitaux;
  • accroître le travail d’équipe et la gestion de cas;
  • étendre les soins primaires et de longue durée;
  • régler les problèmes de maintien en poste et de recrutement.

Un programme national d’assurance-médicaments qui fournit un accès égal à des médicaments sûrs et efficaces, tout en maîtrisant la hausse des coûts. Le programme devrait comprendre la couverture au premier dollar pour les médicaments essentiels sur un registre national, les achats en vrac, des normes de sécurité plus rigoureuses, des ordonnances fondées sur des résultats scientifiques et un contrôle plus strict du marketing des entreprises.

Un fonds d’infrastructure nationale pour la construction et la réfection des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée. Tout le financement destiné à l’infrastructure en santé doit être lié à la propriété, au contrôle, à la gestion et à l’exploitation publics et sans but lucratif des établissements, de l’équipement et des services.

Une stratégie nationale pour combattre les infections acquises en milieu de soins de santé. Le gouvernement fédéral devrait créer un groupe de travail fédéral-provincial pour :

  • établir le signalement obligatoire des infections acquises en milieu de soins de santé;
  • créer des normes strictes de prévention des infections, de nettoyage, de stérilisation et de désinfection;
  • établir de meilleurs niveaux de dotation en personnel pour l’entretien et les soins infirmiers;
  • établir des niveaux d’occupation maximums dans les hôpitaux;
  • mettre fin à la sous-traitance des services de nettoyage dans les établissements de soins de santé.

Des services de santé et des services sociaux à payeur unique renforcés pour les personnes ayant un handicap. Il faut du nouveau financement qui devrait être offert par l’entremise de programmes publics et non par des subventions individuelles et des mesures fiscales.