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Que contient le budget?

Le budget, tout comme la Mise à jour économique et financière de l’automne, ne tient aucun compte des besoins réels des Canadiennes. De fait, le mot « femmes » n’est mentionné qu’à six reprises dans le budget, comparativement à 119 fois pour le mot « entreprises ».

La « pièce maîtresse » du budget est le compte d’épargne libre d’impôt (CELI), qui est un cadeau pour les riches. La plupart des femmes ne pourront pas se prévaloir de ce programme. Des 11 millions de femmes qui ont soumis une déclaration d’impôt en 2005, 41 % n’avaient rien à payer. Les femmes travaillant à temps plein gagnent en moyenne 39 200 $ par année, ce qui n’équivaut qu’à 70,5 % de ce que gagnent les hommes travaillant à temps plein. Ce chiffre est encore pire pour les femmes de couleur et les femmes autochtones. La « chance » d’épargner 5 000 $ par année ne veut rien dire. Les données de Statistique Canada montrent que la plupart des femmes n’arrivent pas à épargner en vertu des programmes d’épargne actuels. Le nouveau CELI n’est pas conçu pour répondre aux besoins des femmes. Pire, il enlève au Trésor fédéral des revenus qui pourraient être utilisés à bien meilleur escient.

En choisissant d’utiliser les surplus pour distribuer d’immenses baisses d’impôt, réduire la dette et garantir une hausse annuelle des dépenses militaires et de sécurité, le gouvernement conservateur accorde moins d’argent au gouver-nement fédéral pour fournir les services publics dont ont tant besoin les femmes du pays.

Les femmes âgées sont parmi les personnes les plus pauvres au Canada. Mais ce que leur propose le budget, c’est d’aller travailler, tout en leur permettant de gagner jusqu’à 3 500 $ avant que leur SRG ne soit réduit. Ces femmes ne veulent pas travailler, elles veulent un revenu de subsistance. Par ailleurs, les dispositions de partage du revenu permettent aux retraités riches d’en obtenir encore plus. Les priorités du gouvernement conservateur sont claires.

Le budget du gouvernement conservateur n’aborde pas la question de la couverture et du montant des prestations versées en vertu du programme d’AE. Les prestations de congés de maternité et de congés parentaux doivent être augmentées. Mais le budget rendra extrêmement difficile une telle hausse en limitant toute augmentation des primes. L’enga-gement de 2 milliards de dollars à l’égard de l’AE est un fonds de contingence, qui ne permet aucune amélioration du programme.

Le budget ne propose aucune analyse sexospécifique.

Le budget ne mentionne nulle part l’écart salarial entre hommes et femmes.

Quelles sont les conséquences du budget ?

Ce budget ne répond que peu ou pas aux besoins des travailleuses et des femmes âgées. Il rate une fois de plus l’occasion de mettre en œuvre et d’améliorer les programmes et les services que demandent les femmes. Le gouvernement conservateur a plutôt choisi de répondre aux besoins des entreprises, des riches et des forces armées. Et il n’améliore en rien la vie des femmes.

Quels auraient été les meilleurs choix ?

Les Canadiennes et leurs familles ont besoin de leadership de la part du gouvernement fédéral et d’une politique gouvernementale qui prend les mesures voulues pour promouvoir l’égalité des femmes.

Le meilleur choix pour les femmes aurait été de combler l’écart salarial entre hommes et femmes. Il faut mettre à jour la loi sur l’équité salariale pour corriger la situation rapidement. Avec la loi actuelle, il faudra passer des dizaines d’années devant les tribunaux pour arriver à un résultat. Ce processus est coûteux, en argent et en temps, et est extrêmement frustrant. Souvent, lorsqu’une cause finit par se frayer un chemin dans le labyrinthe du système, beaucoup des femmes concernées ont eu le temps de mourir. L’établissement d’un système d’équité salariale est toujours aussi important. En 2005, les femmes qui travaillaient à temps plein pendant une année entière gagnaient en moyenne 39 200 $, ou 70,5 % du salaire des hommes. Cette différence est due en grande partie à la discrimination systémique. L’équité salariale contribue à éliminer la pauvreté. La pauvreté des enfants peut, dans une large mesure, être réduite en permettant aux femmes, et donc aux mères, de toucher un salaire qui leur permet de vivre convenablement.

En modifiant ses conditions de financement et en fermant les bureaux régionaux de Condition féminine Canada, l’actuel gouvernement conservateur a retiré aux organisations de femmes le financement qu’elles recevaient pour faire du travail de recherche et de défense des droits dans le but de promouvoir l’égalité des femmes. L’examen des programmes et politiques du gouvernement fédéral afin d’assurer qu’ils soient conformes aux principes d’égalité constitue une tâche essentielle qui est désormais sévèrement limitée. Le budget aurait dû augmenter le budget de fonctionnement de CFC de 50 millions de dollars, rouvrir les bureaux régionaux et accroître le financement destiné aux organisations qui se chargent du travail de recherche et de défense des droits pour protéger l’intérêt des femmes.

Les travailleuses continuent d’exiger des services de garde à l’enfance accessibles, à coût abordable et sans but lucratif. Un tel programme coûterait une fraction de ce que coûtent les baisses d’impôt accordées par le gouvernement conservateur.

Il faut faciliter l’admissibilité aux prestations de congés de maternité et de congés parentaux en vertu de l’AE et les améliorer. Le montant d’argent offert aux mères en vertu du programme d’AE ne suffit pas à les protéger, elles et leurs familles, contre la pauvreté lorsqu’elles restent à la maison après la naissance et pendant la première année de la vie d’un enfant.

Les femmes âgées méritent la sécurité financière à leur retraite La bonification de la Sécurité de la vieillesse est un meilleur choix que leur retour au travail.