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Les sections locales du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de Windsor ont offert plus que des vœux aux résidents de leur ville. En effet, en collaboration avec d’autres syndicats, ils leur ont envoyé des cartes de souhaits les informant des réductions de services prévues dans le budget de la ville pour 2008.

Les cartes, sur lesquelles figurent des employés municipaux souriants dans un décor de Noël, ont été envoyées à chaque citoyen de Windsor, gracieuseté des cols blancs de la section locale 543 et des cols bleus de la section locale 82 du SCFP, en collaboration avec d’autres syndicats du secteur public – transports, pompiers, infirmières, FIOE et d’autres. Dans la carte, on demande aux résidents d’appeler le maire et leur conseiller municipal pour leur parler des réductions de services. Les numéros de téléphones sont fournis pour faciliter les appels.

Les membres du SCFP demanderont au conseil municipal de Windsor de participer avec eux à la campagne « Fair Deal for our Cities » (L’équité pour nos villes) au lieu de s’employer à grossir les rangs des chômeurs à Windsor en réduisant les services.

La campagne « Fair Deal », qui a commencé à Toronto l’été dernier, invite les libéraux de McGuinty à reprendre la responsabilité du coût des services sociaux et d’autres programmes confiés aux municipalités sous les régimes Harris et Eves dans les années 90. Ce délestage des services a entraîné d’immenses conséquences budgétaires et a accru le fardeau des municipalités de toute la province.

Dalton McGuinty a toujours promis de régler le dossier, mais il n’a presque rien fait, si ce n’est d’entreprendre un examen de 20 mois qui lui a permis de traverser les dernières élections. Entre-temps, les villes et municipalités de l’Ontario n’arrivent plus à assumer le coût des programmes exigés par la province qu’elles doivent maintenant financer.

La coalition de Windsor et le Comité de coordination des employés municipaux de l’Ontario du SCFP veulent que la ville fasse pression sur la province pour que se termine l’examen et que les coûts reviennent à la province, comme l’a promis Dalton McGuinty. Les municipalités seraient ainsi délestées du fardeau injuste du coût des services sociaux et pourraient continuer à offrir les services que méritent les Ontariens. L’Ontario est la seule province au Canada à obliger les municipalités à assumer le coût de ces services.

« Il ne fait aucun doute que Windsor réduira les services en haussant les taxes de moins de un pour cent au cours de la prochaine année, affirme Mark McArthur, président de la section locale 543 du SCFP. Nous savons que si ce budget est adopté, il y aura aussi des licenciements. »

M. McArthur rappelle que les sections locales du SCFP font front commun avec les travailleurs des transports, les pompiers, les travailleurs des services de distribution et la Civic Association of Non-Union Employees de Windsor pour sensibiliser la population au dossier. En effet, les médias locaux s’étaient mis en tête que les travailleurs municipaux devaient accepter des concessions pour aider la ville.

Mais la coalition veut faire comprendre que quand on ne paie pas de taxes, on ne reçoit pas de services. Et ce n’est pas en s’attaquant aux emplois et aux salaires des travailleurs que l’on aidera la collectivité.

Les résidents de Sudbury, de Hamilton et d’Ottawa verront bientôt des campagnes semblables chez eux, pendant que celles de Toronto et de Windsor se poursuivront.

C’est Bob Farough, président de la section locale 82 du SCFP, qui a pris la photo illustrant la carte de vœux de Windsor.