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Dans le conflit de travail au Journal de Québec, on apprend que les pourparlers vont reprendre à compter de la mi-janvier. C’est l’engagement qu’ont pris patrons et syndicats en présence du conciliateur au dossier, Jean Poirier, dans une rencontre tenue au ministère du Travail hier. Aux comités de négociation présents, se sont ajoutés la vice-présidente aux ressources humaines de Quebecor, Julie Tremblay, ainsi que le directeur-adjoint du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), Michel Bibeault.

Pendant une période de deux semaines, soit du 15 au 28 janvier, les parties entreprendront une démarche exploratoire en présence du conciliateur. Les parties ont convenu que cette période d’échange se fera sous embargo, c’est-à-dire que ni l’une ni l’autre partie n’émettra de commentaires publics sur ces pourparlers.

Appelé à commenter, le porte-parole des 252 syndiqués en conflit, Denis Bolduc, est resté prudent. «On souhaite que les discussions de janvier puissent paver la voie à un règlement», a-t-il commenté. Il a ajouté du même souffle que «c’est sûr que la solution au conflit va venir de la table de négociation, nous l’avons répété des centaines de fois. Mais dans les derniers mois, nos membres ont souvent été déçus. L’annonce de la reprise des discussions sur de nouvelles bases est une bonne nouvelle, mais nous jugerons l’arbre à ses fruits en temps et lieu».

Rappel du conflit
Le conflit de travail au Journal de Québec dure maintenant depuis huit mois. En effet, les employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec sont sous le coup d’un lock-out décrété par l’employeur le 22 avril. Avant le déclenchement du lock-out, aucun des trois syndicats n’avait demandé de mandat de grève à ses membres ni même exercé de moyens de pression. En solidarité avec leurs collègues jetés sur le trottoir par la décision de Quebecor/Sun Media, les employés de l’imprimerie ont voté la grève à 97 %.

Depuis la fondation du Journal de Québec en 1967, aucun conflit de travail n’avait eu lieu. Il y a un peu plus d’un an et demi, tous les employés syndiqués du Journal avaient accepté de reconduire la convention collective pour un an en partenariat avec l’employeur qui faisait face à un concurrent, Le Soleil, qui passait au format tabloïd pour mieux le concurrencer.

Depuis le 24 avril, les employés en conflit publient et distribuent cinq jours semaine le MédiaMatinQuébec, un quotidien gratuit, pour rappeler leur cause à la population de Québec. Quebecor/Corporation Sun Media a entrepris plusieurs recours judiciaires pour empêcher la publication du MédiaMatinQuébec. Toutes ces démarches ont échoué.

Malgré le conflit, le Journal de Québec continue d’être publié. Dans une décision rendue le 23 août 2007, en application de l’article 109 du Code du travail (dispositions anti-scabs), la Commission des relations du travail (CRT) du Québec a ordonné à la direction du Journal de Québec de cesser de recourir aux services de quatre personnes qui remplissaient les fonctions de salariés en conflit. De nouvelles plaintes concernant l’utilisation de travailleurs illégaux par Quebecor ont été déposées par les syndicats en octobre et novembre. Au total, ces plaintes visent 17 personnes. Elles seront entendues par la CRT à compter du mois du 14 janvier.