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La Norvège proteste contre les conditions imposées par la Banque mondiale aux pays pauvres. Le gouvernement du pays a annoncé qu’il ne remettra pas à la Banque pas tout le montant de la hausse du soutien financier promise.

Cette décision représente une victoire pour le groupe Norwegian Church Aid, qui a fait campagne pour inciter le gouvernement à réduire le soutien financier accordé à la Banque mondiale tant que cet organisme fera pression sur les pays emprunteurs pour qu’ils privatisent leurs services publics de base.

« La décision de réduire l’appui financier accordé par la Norvège à la Banque mondiale est historique, affirme Atle Sommerfeldt, secrétaire général du Norwegian Church Aid. On ne peut y voir qu’un désaveu des conditions imposées par la Banque mondiale aux pays pauvres et, à ce titre, elle attirera l’attention du monde entier. »

Le gouvernement norvégien retiendra 5,2 millions de dollars d’une hausse prévue de 14,4 millions de dollars qui devait être accordée à la Banque. La contribution totale de la Norvège est d’environ 140 millions de dollars canadiens.

« Nous ne sommes pas entièrement satisfaits des progrès réalisés par la Banque mondiale en ce qui a trait au respect de ses principes de conditionnalité. En conséquence, nous avons décidé de réduire la hausse de notre soutien », a déclaré Håkon Arald Gundersen, sous-ministre norvégien du Développement.

Un rapport récent du Réseau européen sur la dette et le développement (Eurodad) confirme que la Banque mondiale continue d’imposer des exigences de privatisation et de libéralisation pour recevoir ses prêts et subventions, même si la Banque soutient qu’elle a réduit ses exigences. Le rapport conclut que 70 pour cent des prêts de la Banque mondiale sont assortis de conditions.

Le Canada contribue à la fois à la Banque mondiale et au Public-Private Infrastructure Advisory Facility, ou PPIAF (Service consultatif des infrastructures publiques-privées). La Banque mondiale est l’un des plus importants donateurs du PPIAF, ce qui n’est pas étonnant si l’on tient compte du fait que l’organisation privilégie nettement la privatisation de l’eau, entre autres.